Burkina: Guillaume Soro rencontre le capitaine Traoré
L’ancien Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a rencontré mardi à Ouagadougou le président burkinabè de transition issu d’un coup d’Etat en 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, a annoncé la présidence du Burkina Faso dans un communiqué.
Cette rencontre avec le capitaine Traoré est intervenue huit jours après celle à Niamey avec le chef du régime militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, également arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en juillet.
A l’issue de son
entretien avec le capitaine Traoré, M. Soro, cité par la présidence
burkinabè, s’est déclaré « impressionné par sa grande vue des questions
sous-régionales ».
Il a félicité le Burkina Faso et ses dirigeants pour le « combat intense, important, contre le terrorisme dans votre pays ».
« Je
réaffirme mon soutien plein et entier à la lutte héroïque du peuple
burkinabé pour le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble de son
territoire », a écrit M. Soro sur X (anciennement Twitter).
Depuis
2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par
des groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda qui
frappaient déjà le Mali et le Niger voisins.
M. Soro est rentré en Afrique début novembre après plus de quatre ans d’exil.
Ancien
chef de la rébellion qui contrôlait la moitié nord de la Côte d’Ivoire
dans les années 2000 puis Premier ministre et président de l’Assemblée
nationale, Guillaume Soro s’est brouillé avec Alassane Ouattara en 2019,
année de son départ en exil.
Il
a été condamné en 2020 en son absence à 20 ans de prison pour « recel de
détournement de deniers publics » en Côte d’Ivoire, puis à perpétuité un
an plus tard pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Au
Burkina Faso, un mandat d’arrêt avait été lancé en 2016 par la justice
militaire à son encontre dans le cadre de l’enquête sur un putsch raté
de 2015 après la chute du président Blaise Compaoré. Ce mandat avait
ensuite été annulé par « voie diplomatique ».
« C’est
tellement saisissant de voir que je peux fouler à nouveau le sol du
Burkina Faso, grâce à un gouvernement militaire, là où, les
gouvernements prétendument démocratiquement élus, ont refusé de
reconnaître le droit du citoyen que je suis, du Ouest-Africain que je
suis », a affirmé M. Soro.