Aliou Cissé sur l’arbitrage en Afrique : « Ce que je risque si je commence à parler »
Samedi, les Lions du Sénégal se sont imposés 4 à 0 face au Soudan du Sud, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Aliou Cissé n’a cependant que peu goûté à l’arbitrage de ce match. Et il ne s’est s’est pas fait prié pour le faire savoir…
Probablement
dans le viseur du sélectionneur sénégalais : les buts refusés à Habib
Diallo, parfois de manière très discutable. « Je vais mesurer mes
paroles sur l’arbitrage, parce que si je commence à parler de tout ce
qui se passe dans l’arbitrage sur le continent africain, je risque
d’être suspendu » a d’abord déclaré le technicien de 47 ans en
conférence de presse d’après-match, avant d’enchaîner. « Depuis huit ans
que je suis ici, si vous répertoriez et que vous regardez rien que ces
éliminatoires-là de la CAN, les erreurs d’arbitrage, il y en a eu
partout sur le continent africain. Ce n’est pas seulement que ce soir,
mais partout. Pour moi, les arbitres sont seuls » a-t- regretté.
“La CAF doit accompagner ses arbitres”
Particulièrement
remonté sur le sujet, l’ancien joueur du Paris-Saint-Germain a ainsi
invité « la CAF (Confédération africaine de football) à accompagner ses
arbitres » avant de s’interroger sur leur statut. « Aujourd’hui, quel
est le statut de l’arbitre ? Combien d’arbitres aujourd’hui sont
cooptés, payés, rémunérés ? C’est tout ce travail-là que la CAF doit
regarder encore en profondeur » Des propos sans équivoques. L’entraineur
des Lions, en poste depuis 2015, a donc plaidé en faveur d’un soutien
accru envers les arbitres tout en soulignant le besoin d’améliorer leur
statut, appelant ainsi la CAF à examiner en profondeur cette question
cruciale pour le développement du football africain. Un combat qu’il
partage notamment avec son homologue algérien Djamel Belmadi.