Cour suprême : l’assistante Aïssatou Ba risque gros
Son
absence s’est fait remarquer. À la reprise de l’audience pour le
délibéré, le juge de la Cour suprême a demandé au greffier de noter au
plumitif que « la conseillère Aïssata Diallo Bâ s’est retirée », sans
donner aucune explication.
En
quittant la salle, la magistrate a violé son serment, prévient Source
A. Le journal rappelle que ce serment impose aux juges de « garder secret
les délibérés », les oblige « à ne pas en parler », et de « ne montrer un
quelconque comportement » qui pourrait indiquer vers quel bord penche
leur avis, même si « ils ne sont pas d’accord avec leurs collègues » au
moment du délibéré.
L’ancienne
présidente du Tribunal d’instance de Dakar risque ainsi des poursuites
pour « faute professionnelle » pour avoir montré qu’elle n’était pas
d’accord même si elle ne l’a pas dit mais à travers sa bravade.
Pour
la suite que pourrait connaître ce dossier, explique Source A, il
revient au président de la Cour suprême de faire son rapport à
transmettre au ministre de la Justice, qui décidera d’activer
l’Inspection générale de l’administration de la Justice (Igaj) ou pas.
Toutefois,
le journal précise que son absence n’invalide pas le verdict cassant et
annulant la décision du juge Sabassy Sall, qui avait ordonné la
réintégration de l’opposant Ousmane Sonko sur les listes électorales,
dans la mesure où « tous les 5 magistrats ont participé aux débats ».