Umaro Sissoco Embalo : « Bazoum attend l’intervention de la Cedeao »
Le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a accordé ce vendredi 15 septembre une interview à la chaîne de télévision France 24. Le dirigeant a abordé la question des coups d’Etat en Afrique, notamment dans l’espace Cedeao. Pour lui, les putschs en plein XXIe siècle sont « inacceptables ».
Il faut que le continent africain puisse en finir avec ces coups d’Etat, a-t-il martelé. Umaro Siccoco Embalo regrette que la Cedeao n’ait pas découragé le phénomène quand il est apparu au Mali.
« La possibilité d’une intervention militaire est sur la table »
«
Dès le premier coup d’Etat, on devrait être fermes et prendre des
mesures qui pouvaient décourager ce comportement inacceptable, parce que
c’est antidémocratique », a-t-il fustigé.
En
ce qui concerne la situation au Niger, il informe que l’option
militaire est toujours sur la table. « La possibilité d’une intervention
militaire est sur la table. Je ne peux pas vous donner de date, parce
que c’est une question militaire, stratégique », a déclaré Embalo. Il
ajoute que Bazoum est d’ailleurs dans l’attente de cette intervention
militaire.
« Le président Bazoum, vous lui parlez régulièrement ? », lui lance le journaliste.
«
Oui, on se parle régulièrement », répond-il. « Comment se porte-t-il ?
», relance son interlocuteur. « C’est un président séquestré et il
attend ».
Le
journaliste lui demande alors si Bazoum attendait l’intervention
militaire. « Bien sûr, je pense que oui », avoue le dirigeant avant de
balayer d’un revers de main toute solution favorable à l’instauration
d’une transition à la tête du Niger. « Ce n’est pas acceptable »,
assure-t-il.
Pour
lui, c’est la crédibilité de la Cedeao qui se joue au Niger. Si elle ne
tient pas bon, elle sera « encore plus faible », prévient-il.