France: un responsable d’un parti de droite évoque les « belles heures » de la colonisation
a colonisation française en Afrique a été marquée par des « heures noires », mais aussi « des heures qui ont été belles », a affirmé mardi le chef de file des sénateurs d’un parti de droite en France, fustigeant la « repentance perpétuelle » qui « affaiblit » selon lui le pays.
« La colonisation, c’est bien entendu des heures qui ont été noires, mais c’est aussi des heures qui ont été belles, avec des mains tendues », a déclaré Bruno Retailleau, du parti Les Républicains (LR), sur Sud Radio.
Le sénateur s’exprimait
au départ sur le « silence » du Maroc face à l’aide proposée par la
France après le séisme meurtrier de vendredi. « Le signe de l’échec de la
politique africaine d’Emmanuel Macron », a estimé le patron de la droite
sénatoriale, faisant le lien avec les récents putschs au Mali, au
Burkina Faso et au Niger.
Trois
pays où « une forme de haine anti-française s’est exprimée », ce qui est
« sans doute (un) effet de la colonisation », a-t-il reconnu. Mais « quand
je me rends en Afrique, on ne me dit pas ça », a-t-il ajouté, « on me dit
qu’ils attendent une France qui ne soit pas repentante, qui soit forte
et qui assume ».
Tout
l’inverse du président Macron, qui « n’a pas compris qu’en réalité, se
promener dans ces pays en faisant perpétuellement repentance, attise la
haine de soi et le mépris des autres », a continué M. Retailleau.
Ces
déclarations surviennent alors qu’un projet de loi sur l’immigration,
maintes de fois reporté, fait l’objet de vifs débats dans la classe
politique française.
Ce
projet de loi, dont le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin annonce
désormais l’examen au Sénat à partir du 6 novembre et à l’Assemblée
début 2024, vise à « durcir (les) règles » en matière d’expulsion tout en
améliorant l’intégration.
L’une
des mesures les plus sensibles du texte prévoit la régularisation de
travailleurs sans-papiers dans les métiers « en tension ». Droite et
extrême droite y sont farouchement opposées, dénonçant un « appel d’air »
pour l’immigration irrégulière.