40 % en 2023, 63 % en 2030 : Le Sénégal cherche à réduire ses émissions de gaz à effet de serre
Les émissions de gaz à effet de serre représentent au Sénégal 40 %. Elles sont projetées à 63 % en 2030, en raison du développement pétrolier et gazier.
En effet, les gaz à effet de serre (GES) contribuent aux changements climatiques et au réchauffement de la planète.
Selon des experts, la
question de la minimisation des émissions de gaz à effet de serre n’est
pas suffisamment prise en compte par le Sénégal. Le Sénégal gagnerait à
contrôler ses émissions de gaz à effet de serre, surtout dans un
contexte où il va devenir un pays pétrolier et gazier.
« Nous
voulons travailler sur la réduction des émissions de gaz à effet de
serre du secteur pétrolier. Pour le Sénégal, il n’y a pas encore
d’impact. Il vient de commencer ; il n’a aucune responsabilité sur la
crise climatique qu’on voit présentement. Les grands enjeux, c’est de
s’assurer que maintenant qu’il commence la production, qu’il ne
contribue pas à la crise climatique et tous les efforts sont déployés
pour minimiser les émissions à effet de serre et que l’impact soit
absolument minimal », explique Valérie Marcel, chercheure et présidente
de New Producers Group.
Dans
ce contexte, le gouvernement du Sénégal, avec l’appui de New Producers
Group et avec le soutien financier du Natural Resource Governance
Institute (NRGI) à travers le programme USAID TRACES et d’autres
partenaires, cherche les voies et moyens pour réduire les émissions dans
le secteur pétrolier et gazier.
En
ce sens, une rencontre de cinq jours se tient à Saly et regroupe le
Sénégal, la Mauritanie, la Tanzanie, l’Ouganda, la Namibie et le Ghana.
Ces pays veulent mettre en place des mécanismes de minimisation des
émissions de gaz à effet de serre.
« La
réduction des émissions de gaz à effet de serre doit être une priorité
pour les gouvernements engagés dans le secteur pétrolier. La
problématique climatique se pose avec acuité. En tant que producteurs de
pétrole et de gaz, nous voulons trouver les moyens pour que les
activités pétrolières et gazières n’impactent pas plus que les
changements climatiques. Pas mal de personnes sont inquiètes par rapport
à ces émissions de gaz à effet de serre », a soutenu Yahya Badiane,
représentant du ministre du Pétrole et des Énergies.
Ainsi,
le New Producers Group, un groupe collaboratif qui rassemble 25
nouveaux producteurs de pétrole et de gaz et qui soutient depuis 10 ans
les pays, va appuyer le Sénégal sur la minimisation des émissions et
approfondir ses compétences dans ce nouveau domaine de politique et de
réglementation. Les membres de NPG superviseront plus de 100 milliards
de dollars de nouveaux projets au cours des trois à cinq prochaines
années.