Plus de sept millions d’enfants réfugiés ne seraient pas scolarisés

Plus de sept millions d’enfants réfugiés ne seraient pas scolarisés

Plus de la moitié des 14,8 millions d’enfants réfugiés en âge d’être scolarisés dans le monde ne bénéficient actuellement pas d’un enseignement formel, ressort-il vendredi d’un nouveau rapport publié par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Ce dernier établit que le taux de scolarisation “varie considérablement en fonction des niveaux académiques”. Il atteint 38% au niveau préscolaire, 65% au niveau primaire, 41% au niveau secondaire et seulement 6% au niveau de l’enseignement supérieur.

“Dans tous les pays, à l’exception des pays à faibles revenus, les réfugiés” sont “beaucoup moins nombreux à fréquenter l’école”, commente l’agence. “Plus on avance dans les études, plus le nombre de réfugiés diminue, car les possibilités d’étudier dans le secondaire et le supérieur sont limitées”, souligne le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans l’avant-propos du rapport.

Manque de ressources financières

L’une des difficultés soulevées par l’analyse est que “20% des réfugiés” vivent “dans les 46 pays les moins avancés du monde et plus des trois quarts d’entre eux” vivent “dans des pays à revenu faible ou intermédiaire”. Nombre de ces nations ne disposent pas des ressources financières suffisantes pour assurer aux réfugiés un accès correct à l’enseignement.

Celles qui font valoir un système éducatif inclusif ont “besoin d’un soutien prévisible et pluriannuel de la part des institutions financières internationales et régionales, des États à hauts revenus et du secteur privé”, déclare Filippo Grandi.

Si l’on se réfère au document du HCR, la scolarisation des réfugiés a pourtant des effets bénéfiques. Ainsi, la quasi-parité entre les sexes est assurée dans la plupart des cas. Par ailleurs, “les résultats des examens nationaux démontrent (…) que les élèves réfugiés excellent lorsqu’ils ont accès à une éducation de qualité.” Le rapport sur l’éducation des réfugiés s’appuie sur des données provenant de plus de 70 pays d’accueil.

Souare Mansour

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