La famille mondiale est “dysfonctionnelle”: “Les divisions s’accroissent, les tensions explosent et la confiance s’érode”

La famille mondiale est “dysfonctionnelle”: “Les divisions s’accroissent, les tensions explosent et la confiance s’érode”

La famille mondiale est “dysfonctionnelle” et court le risque de conflits, au moment où s’accroissent les divisions entre États, a averti le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, vendredi à la veille du sommet du G20.

“Si nous sommes effectivement une famille mondiale, nous ressemblons aujourd’hui à (une famille) plutôt dysfonctionnelle”, a déclaré M. Guterres à des journalistes à New Delhi. “Les divisions s’accroissent, les tensions explosent et la confiance s’érode – ce qui, (mis) ensemble, fait planer le spectre de la fragmentation et, à terme, de la confrontation.”

Le G20 rassemble 19 des plus importantes économies mondiales plus l’Union européenne, soit 85% du PIB mondial et les deux tiers de la population du globe. Mais d’importants désaccords quant à la guerre menée par la Russie en Ukraine et à la manière d’aider les pays émergents à lutter contre le réchauffement climatique risquent de faire obstacle à d’éventuels accords lors du sommet, qui se tient pendant deux jours à New Delhi.

“Une catastrophe”

“Cette fracturation serait profondément inquiétante dans la meilleure des époques. Mais à notre époque, c’est une catastrophe”, a ajouté M. Guterres. “L’architecture financière mondiale est dépassée, dysfonctionnelle et injuste. Elle nécessite une réforme profonde, structurelle – et la même chose peut être dite du Conseil de sécurité des Nations unies”, a dit M. Guterres.

Le président chinois Xi Jinping sera absent du sommet dans un contexte de tensions commerciales et géopolitiques accrues avec les États-Unis et l’Inde, avec qui Pékin partage une frontière au tracé contesté. Vladimir Poutine ne sera également pas présent à New Delhi, sur fond d’isolement diplomatique de la Russie et d’accusations de crimes de guerre visant le chef de l’Etat russe. Moscou continue cependant d’encourager ses alliés à édulcorer la condamnation internationale de son invasion de l’Ukraine.

Souare Mansour

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