L’opposition et les principaux médias estoniens ont demandé vendredi la démission de la Première ministre Kaja Kallas après les révélations qu’une société appartenant en partie à son mari continuait à travailler en Russie.

Le Parti du centre a annoncé vendredi qu’il entamait des discussions sur une motion de censure à l’encontre de Mme Kallas, alors qu’une autre formation de l’opposition Isamaa a estimé que Mme Kallas n’avait “pas d’autre choix que de démissionner immédiatement”, estimant que ce scandale causait “un préjudice considérable aux intérêts et à la réputation de l’Estonie”.

Mercredi, le radiodiffuseur public ERR a rapporté que la société de transport Stark Logistics, qui appartient en partie au mari de Mme Kallas, Arvo Hallik, avait poursuivi ses livraisons en Russie après le début de la guerre contre l’Ukraine.

Dans un communiqué de presse publié le même jour, Stark Logistics a déclaré qu’elle n’avait qu’un seul client estonien, Metaprint, actuellement occupé à fermer son usine en Russie, et que Stark Logistics effectuait des livraisons pour aider à cette fermeture.

À la suite de ces révélations, Mme Kallas, Première ministre estonienne depuis 2021, a assuré sur Facebook que tout commerce avec la Russie devait “cesser tant que la guerre d’agression russe contre l’Ukraine se poursuit”.

Elle a indiqué que la société de son mari aidait l’un de ses clients estoniens en Russie “conformément aux lois et aux sanctions imposées”.

Vendredi, le mari de Mme Kallas s’est excusé pour “la situation qui s’est créée et pour le préjudice causé à ma femme” déclarant qu’il allait vendre immédiatement ses parts dans Stark Logistics et se retirer de la société.

Il a assuré que sa femme “n’était pas au courant” de ses activités professionnelles.

Outre l’opposition, les principaux médias estoniens ont également réclamé la démission de Mme Kallas vendredi.