Deux mois jour pour jour après sa tentative de coup d’État, Evgueni Prigojine n’est donc plus de ce monde. Le patron du groupe Wagner a-t-il péri dans un tragique accident d’avion ou a-t-il tout simplement été éliminé? Peu importe finalement, même si la deuxième option semble la plus crédible à ce stade. Sa disparition renforce en tout cas la position et le pouvoir de Vladimir Poutine, le maître incontesté et incontestable du Kremlin. En marchant vers Moscou il y a deux mois, Evgueni Prigojine avait probablement signé son arrêt de mort, pensait-on à l’époque. Vladimir Poutine n’aurait jamais fermé les yeux sur un tel affront. Et puis, finalement, le chef de Wagner, par l’intermédiaire du président bélarusse Alexandre Loukachenko, semblait avoir reçu la grâce du Kremlin. À condition de se tenir à carreau. Mais en Russie, la vengeance est un plat qui se mange froid.