Comment Doumbouya a racheté une parcelle de l’ambassade de Guinée en France
L’honneur est peut-être
sauf. Le président de la transition guinéenne, Mamadi Doumbouya, a
racheté la parcelle de l’ambassade de Guinée en France vendue aux
enchères sous le régime Alpha Condé. C’est le site d’informations
Africaguinée qui donne l’information.
Selon une source du média, Conakry a déboursé quelque trois millions cinq cent mille pour racheter la parcelle.
« Le président a dit qu’il est hors de question de laisser… »
« Nous avons participé aux enchères pour acheter le domaine qui, en principe, nous appartient. Mais quand on a effectué le versement, on nous a dit qu’on était venu sept minutes plus tard… Le président a dit qu’il est hors de question de laisser une parcelle de l’ambassade de Guinée. C’est inconcevable. Il nous a dit de nous rapprocher de celui qui a acheté le domaine pour racheter la propriété. L’adjudicataire a acheté le terrain à deux millions cinq cent mille euros. Lorsque nous l’avons approché, il nous a demandé trois millions cinq cent mille euros, soit un million d’euros de plus, alors que c’est notre parcelle. Mais on n’avait pas le choix. Le président a dit de payer », a déclaré la source à Africaguinée.
Lors d’une récente rencontre avec des diplomates français, le ministre guinéen des Affaires étrangères a évoqué le sujet. Morissanda Kouyaté a indiqué que le président n’acceptait pas la perte de cette portion de terre de l’ambassade de Guinée, parce qu’il y va de « la dignité de notre pays ». C’est du moins ce que révèle le média en ligne Visionguinee.
Il avait refusé de payer les factures
Rappelons
que la mise aux enchères de cette parcelle de l’ambassade de Guinée en
France est intervenue après un différend entre Conakry et Ad Trade, une
compagnie belge intervenant dans le secteur de la défense et de la
sécurité. Alpha Condé, alors président de la Guinée, avait refusé de
payer les factures des prestations de la société. Conakry avait signé
plusieurs contrats avec Ad Trade, pour l’ établissement de l’unité de
renseignement présidentiel et la protection du domicile privé du
président de la République. Alpha Condé avait refusé de payer les
services, au motif qu’il y avait surfacturation. De plus, l’avion-cargo
acheté dans le cadre du contrat était défectueux, indiquait un ancien
collaborateur de l’ancien président à Africaguinée.