Intervention militaire au Niger : Ousmane Sonko met en garde Macky Sall et la Cedeao (avocat)
Depuis le coup d’Etat au Niger, des tensions sont notées entre les putschistes et la Cedeao, qui a annoncé une intervention militaire pour remettre le président Bazoum dans ses fonctions.
Mais pour un climat apaisé à Niamey, Ousmane Sonko a, depuis sa cellule, estimé « opportun de mettre en garde solennellement la Cedeao à renoncer à l’usage de la force dans cette situation créée au Niger dans laquelle tout le monde est convaincu qu’elle ne joue tout au plus qu’un rôle peu glorieux de force supplétive pour des intérêts parfaitement identifiés ».
Le maire de Ziguinchor
d’ajouter : « Le peuple frère nigérien, peuple pacifique s’il en est,
connu et réputé pour sa légendaire diplomatie de bon voisinage basée sur
une cohabitation pacifique avec tous les peuples africains, assume
visiblement la passation de pouvoir dont il partage dans une écrasante
majorité les motivations profondes. À cet égard, il ne saurait confier à
nul intervenant la possibilité ou le droit d’intervenir dans ses
affaires de souveraineté qu’il est parfaitement à l’aise pour traiter.
Fût-ce à la Cedeao. » Le
Sénégal fait partie des pays qui sont prêts à envoyer leurs soldats.
D’après son avocat Juan Branco, Ousmane Sonko met en garde Macky Sall en
cas d’implication de l’armée sénégalaise. « Il exprime son soutien et la
solidarité de tous les Sénégalais au peuple nigérien, dans sa lutte
pour l’émancipation contre toute forme d’impérialisme », d’après le
conseil français.
A
l’en croire, « M. Sonko rappelle que le coup d’Etat, qu’il condamne
fermement, n’a fait aucune victime, et, réaffirmant son attachement
absolu au respect des ordres constitutionnels, appelle en conséquence à
un règlement pacifique de la situation ».
A
en croire toujours Me Branco, l’opposant politique appelle l’ensemble
des acteurs à travailler à mettre en place un régime constitutionnel
pérenne, démocratique et pluraliste, libre de tout joug extérieur, et
leur offre son plein soutien.