» Attentat » sur le bus Tata à Yarakh: les soupçons de Thierno Alassane Sall
«Que les deux morts et
les autres victimes de l’attentat du bus de la ligne 65 n’aient pas
provoqué la vague de stupéfaction et de réprobation qu’un tel acte eût
suscité en d’autres temps, en dit long sur l’évolution de nos mœurs». Le
sentiment émane du député et président du parti République des
Valeurs/Réewum Ngor. Au contraire, «ce qui est important aux yeux de
certains, c’est de désigner des boucs émissaires, dans une course à la
manipulation qui oppose deux camps dans un combat désormais fatal»,
remarque Thierno Alassane Sall.
Le
parlementaire de poursuivre : «Ce contexte seul peut donner du crédit à
la thèse du chauffeur qui serait un éventuel suspect. Quoi de plus
facile à établir que ledit chauffeur exerce régulièrement ou non sur la
ligne 65 qui dispose de deux terminus avec des personnels (chauffeurs et
receveurs) régulièrement enregistrés ?»
Si,
aux yeux de l’ancien ministre de l’Énergie, de «telles rumeurs ont pu
avoir cours, au point de supplanter toute autre hypothèse», c’est bien
parce que, dit-il, «des services officiels ont été pris en flagrant
délit de manipulations grossières, tendant à faire croire à l’opinion,
la présence de vrais faux nervis, révélée par la presse nationale et
internationale, lors des manifestations du 1er au 3 juin derniers ».
De
plus, les rédacteurs du communiqué ajoutent: «l’incapacité des services
à arrêter à date les auteurs des incendies de bus, les domiciles
privés, les médias privés… depuis deux ans, crée un vide propice à
toutes les manipulations», souligne le candidat à la présidentielle de
2024. Selon lui, «plus que jamais, ce pays a besoin d’une presse libre,
d’organisations de la société civile indépendantes, d’intellectuels qui
exercent leur esprit critique et libre. Car c’est déjà le crépuscule…
et devant nous, une longue nuit noire et sanglante si les forces du
progrès se laissent dompter par la peur».