Après sa dissolution, PASTEF brise le silence
Dans un communiqué
cinglant publié en réponse au décret de dissolution signé par le
ministre de l’Intérieur ce lundi 31 juillet, le Parti Pastef-Les
Patriotes a vivement critiqué le Président Macky Sall pour son désir
« despotique » de se maintenir au pouvoir en « emprisonnant de manière
fallacieuse » leur principal opposant, Ousmane Sonko.
Le
communiqué dénonce l’ouverture des « vannes du chaos » par le chef de
l’Etat Macky Sall en décidant d’emprisonner leur leader mais aussi en
prenant la décision de dissoudre le Parti Pastef-Les Patriotes
Par
le passé, se remémore le parti, le Sénégal était connu pour sa
stabilité, mais cette dernière est désormais compromise selon le PASTEF,
qui appelle le peuple à rejeter cette « ultime forfaiture » contre la
démocratie sénégalaise et Ousmane Sonko.
Le
communiqué réaffirme la détermination du parti à voir leur leader,
Ousmane Sonko, se présenter à la présidentielle de 2024, indiquant que
ce décret « antidémocratique » ne changera rien à leur volonté de
participer activement à la vie politique du pays.
Le
PASTEF rappelle également qu’il n’a jamais pris part à une élection
sous sa bannière, et met en avant leur légalité en tant que parti
politique, respectant toutes les obligations légales imposées par les
autorités. « 2017 Ndawi askan wi, 2019 Sonko President, 2022 locales et
législatives – Yewwi Askan Wi et en 2024, ce sera SONKO PRÉSIDENT ! »,
argue le parti.
Sur
le plan juridique, le Parti Pastef-Les Patriotes insiste sur le fait
qu’ils n’ont pas encore reçu une quelconque notification officielle
concernant leur dissolution, et s’engagent à répliquer par les voies
légales en arguant de « l’illégalité flagrante » de ce décret.
Le
communiqué évoque également une prétendue « instrumentalisation » du
pouvoir exécutif et judiciaire par le régime en place pour cibler les
membres et sympathisants du Parti Pastef-Les Patriotes, tout en laissant
impunis les membres d’autres partis politiques accusés de délits plus
graves.