Près de 600 Belges ont changé de sexe sur leur carte d’identité en 2022

Près de 600 Belges ont changé de sexe sur leur carte d’identité en 2022

En 2022, 569 Belges ont fait adapter la mention de leur sexe sur leur carte d’identité afin de la faire correspondre à leur identité de genre, rapporte jeudi l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, sur base des données du Registre national. Près de 4.000 Belges ont déjà effectué cette démarche depuis 1993. L’an dernier, 284 personnes ont changé l’enregistrement de leur sexe vers le masculin et 285 vers le féminin. Les personnes qui changent l’enregistrement de leur sexe du féminin vers le masculin sont généralement plus jeunes que les personnes qui font la transition inverse. En moyenne, elles ont 26 ans au moment du changement officiel.

Les personnes qui modifient l’enregistrement de leur sexe du masculin vers le féminin ont en moyenne 35 ans. “Nous observons une forte surreprésentation des hommes transgenres parmi les jeunes. Dans la tranche d’âge des 16-20 ans, ils sont près de sept sur dix. À partir de 25 ans, nous constatons une surreprésentation des femmes transgenres”, note le rapport.

Assouplissement de certaines obligations

Depuis le 1er janvier 2018, il est possible de modifier l’enregistrement de son sexe en effectuant deux déclarations auprès de l’officier de l’état civil. Certaines conditions médicales strictes préalables comme l’obligation de stérilisation ont également été supprimées. En conséquence, près de trois quarts de l’ensemble des changements comptabilisés depuis 2007 ont eu lieu après 2018.

Possibilité de changer plusieurs fois

La semaine dernière, le législateur a approuvé un nouvel assouplissement de la procédure permettant à une personne de modifier plusieurs fois l’enregistrement de son sexe et supprimant la condition d’une deuxième déclaration trois mois après la première.

Une “reconnaissance administrative”

Selon les estimations, notre pays compte 55.000 personnes transgenres et de genre non binaire. “Pour une partie de la communauté transgenre, pouvoir choisir l’enregistrement de leur sexe est important car il s’agit d’une reconnaissance administrative. Outre le fait de s’attaquer à l’aspect administratif, l’Institut continue à défendre les droits des personnes transgenres ainsi que leur acceptation par la société”, souligne le directeur l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, Michel Pasteel.

L’Institut souligne les dernières avancées en la matière et appelle “à rendre possible l’enregistrement du genre des personnes non binaires”.

Souare Mansour

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