1742 établissements ouverts, 8511 emplois générés… : Tout sur les statistiques du travail en 2022
Un cumul de 1742
ouvertures et réouvertures d’établissements ayant généré 8511 emplois a
été enregistré au cours de l’année 2022. C’est ce que révèle la
direction générale du Travail et de la Sécurité sociale dans le résumé
du rapport annuel des statistiques du travail (RAST-2022).
La situation des déclarations d’établissements et de l’emploi
La
direction générale du Travail et de la protection sociale vient
enrichir le débat public par la publication de son rapport 2022 des
statistiques du travail qui livre les détails de l’emploi au Sénégal. Un
des points essentiels du débat politique et public à quelques mois de
l’élection présidentielle du 25 février 2024. Il ressort de ce rapport
que relativement à la situation des déclarations d’établissements et de
l’emploi, il a été enregistré au cours de l’année 2022 un cumul de 1742
ouvertures et réouvertures d’établissements ayant généré 8511 emplois.
Les
secteurs d’activité qui ont davantage contribué en termes
d’établissements ouverts et rouverts sont : « la branche Commerce avec
31,34% du total général pour une part égale à 17,65% des emplois
générés, tandis que la branche Construction, avec 14,24% des ouvertures,
est celle qui comptabilise le plus important volume d’emplois générés,
soit 24,11% du total », révèle le rapport.
Par
contre, sur la même période (2022), 171 fermetures d’établissements ont
été répertoriées ayant causé la perte de 873 emplois. Ainsi, poursuit
le rapport, « les soldes établissements ouverts et établissements fermés
d’une part et, d’autre part, emplois créés et emplois perdus, s’avèrent
être positifs et s’établissent respectivement à 1571 établissements et
7638 emplois ».
45% de CDD, 31% de CDI
Il
ressort également des données collectées au titre de l’année 2022 qu’un
total de « 72268 contrats de travail écrits ont été conclus contre
69866 en 2021, soit une hausse de 3,32% ». Ainsi, 45,42% de ces contrats
de travail sont des CDD, 31,34% des CDI, 12,56% des contrats de stage,
5,16% des contrats de travail saisonniers, 3,66% des contrats de travail
temporaires et 1,88% des contrats d’apprentissage.
A
noter que ces informations révèlent « un plus fort taux d’embauche des
hommes par rapport aux femmes avec respectivement 71,71% des contrats de
travail pour la première catégorie de travailleurs contre 28,29% pour
la deuxième catégorie ».
Dans
le même registre des contrats de travail enregistrés, le secteur du
Commerce caracole largement en tête avec 44,02% du total. Suivi
successivement par la Construction avec 12,37%, les activités de
fabrication avec 9,54% et les activités d’hébergement et de restauration
avec 6,32%.
Garantie des droits
Il
est aussi relevé dans le rapport, au titre de la garantie des droits,
qu’en 2022, un total de 5112 établissements ont été contrôlés par les
ITSS (inspecteurs du travail), soit une hausse de 75,19% par rapport à
2021. « La population de travailleurs impactée par ces contrôles et
employée dans les établissements concernés s’élève à 106376 salariés
contre un total de 55 500 travailleurs pour les entreprises contrôlées
en 2021 », souligne le rapport.
Ces
contrôles ont principalement concerné les secteurs du Commerce avec
38,63% des opérations de contrôles, celui des activités de fabrication
avec 11,38%, puis le secteur des activités d’hébergement et de
restauration avec 8,43%, des activités des services administratifs et
d’appui avec 8,31%, des activités de construction avec 6,87% et enfin
celui des activités financières et d’assurance avec 5,34%.
Au
terme de ces opérations de contrôle, des mesures ont été prises afin
d’amener les établissements contrôlés à procéder à des régularisations.
Ainsi, précise le rapport, « certains établissements contrôlés ont fait
l’objet de convocation (dans 48,94% des cas) ou d’observations orales
(dans 28,17% des cas), d’autres se sont vus notifier une lettre
d’observation (dans 9,98% des cas) ou une mise en demeure (0,78% des
cas) ou un ordre de fermeture de chantier (dans 0,35% des cas) ou encore
un PV d’infraction (0,04% des cas) ».
Parmi
les manquements notés à l’occasion de ces contrôles on peut citer : «
la non affiliation des travailleurs à une IPM (28,64% des établissements
contrôlés), l’absence de déclaration d’établissement (25,72% des
établissements contrôlés), la non affiliation des travailleurs à l’IPRES
(24,63% des établissements contrôlés), la non affiliation des
travailleurs à la Caisse de Sécurité sociale (24,24% des établissements
contrôlés) et l’absence de déclaration de mouvement du travailleur
(21,73% des établissements contrôlés) ».
11 998 travailleurs immatriculés au cours de l’année
«
Les régularisations ont surtout concerné l’absence de déclaration
d’établissement avec 17,34% des établissements concernés par ce
manquement qui ont été régularisés, l’absence de déclaration de
mouvement du travailleur avec un taux de régularisation de 15,57% pour
les établissements concernés par ce manquement, la non affiliation des
travailleurs à l’IPRES avec un taux de régularisation de 13,34%, la non
affiliation des travailleurs à la Caisse de Sécurité sociale avec un
taux de régularisation de 12,83%, la non affiliation des travailleurs à
une IPM avec un taux de régularisation de 10,38%, l’absence de registre
des paiements ou de bulletin de salaire avec un taux de régularisation
de 15,53%, l’absence de registre d’employeur avec un taux de
régularisation de 9,60% et l’absence de règlement intérieur conforme
pour les établissements assujettis avec un taux de régularisation de
7,13% », détaille le rapport.
Il
faut noter par ailleurs que 11835 actes administratifs ont été délivré
en 2022, constitués de « 71,68% d’attestations de non travail, 18,01%
d’attestations de régularité, 9,14% d’attestations de service et 1,17%
d’attestations de chômage ». 11998 travailleurs ont été, en outre,
immatriculés au cours de l’année.
Le dialogue social et la gestion des relations professionnelles
S’agissant
de la gestion des conflits professionnels, 3629 différends individuels
de travail ont été soumis aux inspecteurs du travail. Au final, informe
le rapport, « 54,04% des conflits individuels ont fait l’objet d’une
conciliation totale, 43,59% d’une non conciliation et 2,37% d’une
conciliation partielle ». Il en résulte que les transactions financières
effectuées dans le cadre des conciliations totales et des conciliations
partielles ont donné lieu, au profit des travailleurs, au paiement d’un
montant total de 646 355 118 F CFA. Les conflits collectifs, pour leur
part, s’élèvent, selon le rapport, à 69 cas avec un taux de règlement de
56,52%.
«
En matière de licenciement de délégué du personnel, 43 demandes ont été
adressées aux ITSS dont les 62,79% ont été refusées et les 37,21%
accordées. Pour ce qui est des licenciements des autres travailleurs, il
a été notifié aux ITSS le congédiement de 266 employés », signale-t-on
Dans
ce même chapitre du dialogue social et de la gestion des relations
professionnelles, « 291 élections ont été tenues, permettant la
désignation de 1537 délégués du personnel dont 18,35% sont des femmes ».