Coopération : « le Mali a fait le choix aujourd’hui d’aller voir qui il veut » apprécie Tiken Jah Fakoly
Le reggaeman ivoirien
Tiken Jah Fakoly suit de près l’actualité politique au Mali. Le jeudi 11
mai dernier, à la faveur de commémoration du décès de Bob Marley,
l’artiste a félicité le pays pour avoir décidé de prendre son destin en
main. « Je pense que le Mali a fait le choix aujourd’hui d’aller voir
qu’il veut. Parce qu’avant, si tu voulais aller voir les chinois, si tu
veux visiter la Russie, il fallait prendre l’avis de la France. C’est
pourquoi, ils (ont arrêté) Modibo (Keita) qui ne voulait pas les suivre.
Quand on te dit que tu es libéré, tu es indépendant, donc tu te sens
libre, maître de ton destin. Le président Modibo était sur cette voie,
c’est-à-dire, pas de colonisation, pas d’esclavage, mais on lui a fait
le coup d’Etat. Il n’est pas le seul d’ailleurs » a déclaré le reggaeman
sur ORTM, la chaîne publique malienne.
« Le choix du Mali aujourd’hui fait plaisir à beaucoup de personnes »
Pour
lui, tous les dirigeants qui ont fait le choix de la souveraineté dans
les années 60 ont été soit éjectés du pouvoir, soit assassinés. Il a
donné l’exemple de Kwame Nkrumah, Patrice Lumumba, Modibo Keita et Sékou
Touré. « Le choix du Mali aujourd’hui fait plaisir à beaucoup de
personnes dans le monde » a poursuivi le chanteur, qui invite cependant
les Maliens à comprendre que « toutes les résistances ont un prix ». «
Les Maliens souffrent , mais ils doivent comprendre que c’est le prix à
payer, et on n’a plus le droit de changer de cap, on est obligé de
continuer, le prix de la résistance » a exhorté l’interprète du tube «
Ouvrez les frontières ».
Si la « résistance tient, c’est parce que le peuple est réveillé »
L’artiste
espère aussi que les dirigeants de la résistance ont une « vision et
comprennent où ils vont etc ». Il pense tout de même que chaque peuple a
le leader qu’il mérite. Aujourd’hui, si la « résistance tient, c’est
parce que le peuple est réveillé » a-t-il ajouté, tout en invitant la
communauté internationale à respecter le choix du Mali. Celui de la «
souveraineté retrouvée ».