Procès du 28 septembre : Toumba n’a pas payé son avocat, il se tourne vers Doumbouya

Procès du 28 septembre : Toumba n’a pas payé son avocat, il se tourne vers Doumbouya

En Guinée, Aboubacar Sidiki Diakité alias « Toumba » et Moussa Dadis Camara sont actuellement jugés dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre 2009. L’ancien président guinéen a visiblement réglé les honoraires de ses avocats, contrairement à l’homme qui avait tenté de mettre fin à ses jours.

 En effet, selon Me Paul Yomba Kourouma, avocat de « Toumba », ce dernier n’a pas les moyens de payer ses conseils. « Moi, mon client est un pauvre homme qui a perdu son salaire depuis longtemps. Il a vu sa famille discriminée », a déclaré l’homme de droit à Visionguinée.

« Il faut que le colonel s’engage à nous payer »
 Maitre Paul Yomba Kourouma demande donc à l’État de régler les honoraires. « On n’attend pas d’être payés pour défendre quelqu’un. Nous sommes engagés et il faut que le colonel s’engage à nous payer », a-t-il déclaré. L’avocat estime  qu’il y a une loi « qui consacre l’aide juridictionnelle ». 
« Un budget est prévu pour ça. Nous réclamons nos honoraires et nous rétroagirons le moment venu. Nous appliquons un procès à connotation internationale. Nous jouons le rôle de la Cour pénale internationale (CPI) » a poursuivi le conseil de Toumba Diakité. 
Il attend donc un geste du ministre de la Justice Charles Wright .
« Détrompez-vous, rien n’est prévu ici pour vous »
Ce dernier a rencontré, fin mars,  les avocats impliqués dans le procès du 28 septembre. À l’occasion, il leur a clairement dit que rien n’était prévu pour eux. « Détrompez-vous, rien n’est prévu ici pour vous. On n’a rien prévu pour les avocats. Parce qu’on dit que vous avez été constitués par vos parties. Le principe est clair là-dessus. Aucun avocat n’a été commis d’office. Donc, nous n’avons aucune obligation de prendre en charge quoi que ce soit », a déclaré Charles Wright.  
Maitre Paul Yomba Kourouma n’avait pas assisté à cette rencontre. « Quand le ministre est rentré, je suis sorti aussitôt. Parce que je savais ce qui devrait être véhiculé et je n’aime pas être compromis. Je ne sais ce qui allait arriver, si j’étais resté », a-t-il déclaré à Visionguinée.

Souare Mansour

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