BAYERN : Oliver Kahn, patron du club, sur la sellette
Selon plusieurs médias allemands parcourus par RMC, la position d’Oliver Kahn, président directeur général du Bayern Munich, serait fragilisée après l’élimination en quarts de finale de la Ligue des champions face à Manchester City, mercredi.
La
troisième élimination consécutive du Bayern Munich en quarts de finale
de la Ligue des champions ravive la tempête qui souffle sur le club ces
dernières semaines. Celle-ci secoue jusqu’aux plus hautes sphères de
l’institution bavaroise. Selon plusieurs échos en Allemagne, la position
d’Oliver Kahn (53 ans), président directeur général, serait en effet
fragilisée et ferait l’objet de toute l’attention du conseil
d’administration. « Il y a des discussions au club sur l’avenir d’Oliver
Kahn, confirme le journaliste de Sport Bild, Christian Falk. En
conséquence, même une fin prématurée en tant que PDG ne devrait pas être
exclue. »
« Une question de temps avant que Kahn ne soit démis de ses fonctions »
Un
son de cloche également diffusé par Jan Aage Fjortoft, ancien joueur
qui collabore désormais pour plusieurs médias et qui est souvent
considéré comme le porte-parole officieux de son compatriote Erling
Haaland. Dans un message diffusé sur Twitter ce mercredi, il se montre
même plus affirmé sur le sort de Kahn. « On m’a dit qu’il y avait ‘un
processus en cours’ et que ce n’était qu’une ‘question de temps’ avant
qu’Oliver Kahn, le PDG du Bayern, ne soit démis de ses fonctions »,
a-t-il affirmé.
L’ancien gardien légendaire du club (1994-2008)
fait face à la fronde du public du Bayern qui a pris à partie les
dirigeants du club en déployant une banderole, mercredi. « Les objectifs
peuvent être manqués, pas les valeurs de l’association! Politique de la
direction en question! » Plusieurs reproches fleurissent contre Kahn et
son directeur sportif Hasan Salihamidzic, notamment l’éviction de Julian
Nagelsmann le 23 mars dernier alors que le technicien pouvait encore
viser le triplé. La manière a aussi déplu puisque le jeune entraîneur a
appris son licenciement dans la presse. Des anciens du club, comme
Lothar Matthäus (62 ans), ont déploré la méthode en contradiction avec
la fameuse devise « Mia san mia », qui caractérise la cohésion et les
valeurs familiales prônées par le club bavarois.
Kahn a intégré
la direction du club en janvier 2020 avant de prendre la lourde
succession de Karl-Heinz Rummenigge comme PDG du club le 1er juillet
2021. Au moment de dresser son bilan, les deux titres de champions
d’Allemagne pèsent peu face à l’incapacité du club à se hisser dans le
dernier carré de la Ligue des champions ou en finale de la Coupe
d’Allemagne. Le départ gratuit de David Alaba (Real Madrid) et le
transfert de Robert Lewandoswki (Barça) lui sont reprochés tout comme
l’échec de Nagelsmann, recruté en 2021 pour un montant record.
Mercredi,
Kahn a pris la parole en soulignant les progrès de l’équipe dans le
jeu, tout en regrettant l’absence d’un avant-centre de classe mondiale,
dans un argumentaire qui pointait finalement sa responsabilité. Hertbert
Hainer, président du conservatoire du club, est aussi sorti du silence
ce jeudi matin en assurant que le club allait investir dans ce secteur
l’été prochain. Il n’a en revanche rien dit sur Kahn et son avenir
incertain comme PDG.
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