Tunisie: 14 nouveaux corps de migrants repêchés après un naufrage
Quatorze nouveaux corps de migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont été repêchés au large de la Tunisie, portant à 24 le bilan des morts du naufrage d’un bateau qui se rendait clandestinement vers l’Europe, ont annoncé les gardes-côtes jeudi.
Les
gardes-côtes avait annoncé mercredi avoir récupéré dix corps de
migrants d’Afrique subsaharienne après ce naufrage qui s’était produit
mardi en Méditerranée au large de Sfax dans le centre-est de la Tunisie.
Les
corps de 14 autres migrants, dont six femmes, ainsi que celui du
« capitaine » tunisien du bateau sinistré ont été repêchés lors des
opérations de recherche menées par les gardes-côtes, a indiqué jeudi le
porte-parole de la Garde nationale tunisienne dans un communiqué.
Le
porte-parole a par ailleurs annoncé que 41 migrants tunisiens, dont
cinq femmes et neuf enfants, avaient été « secourus » au large de Sousse,
dans l’est du pays.
Des
dizaines de migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont péri ces
dernières semaines après le naufrage au large de la Tunisie de bateaux
de fortune les transportant clandestinement vers l’Europe.
La
Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150
km de l’île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des
tentatives de départ de migrants, majoritairement originaires de pays
d’Afrique subsaharienne, vers l’Italie.
Les
départs se sont intensifiés après un violent discours le 21 février du
président tunisien Kais Saied pourfendant l’immigration clandestine.
Après
ce discours, une partie importante des 21.000 ressortissants d’Afrique
subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en
situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail,
généralement informel, et leur logement, du fait de la campagne contre
les clandestins.
La plupart des migrants africains arrivent en Tunisie pour tenter ensuite d’immigrer clandestinement par la mer vers l’Europe.
Le
7 avril, la garde nationale a annoncé avoir secouru ou intercepté
« 14.406 personnes dont 13.138 originaires d’Afrique subsaharienne », sur
les trois premiers mois de l’année, soit plus de cinq fois le nombre
recensé pour la même période de 2022.