Ramadan : la Fédération française de football refuse l’interruption des matchs
Dans un mail adressé aux officiels, la Commission Fédérale des arbitres (CFA) de la Fédération française de football (FFF) a indiqué qu’il est interdit d’interrompre des matchs pour permettre aux joueurs de rompre leur jeûne en cette période de ramadan.
En
cette période de ramadan pour les musulmans, la Fédération française de
football (FFF) ne permet pas de brève interruption d’un match pour la
rupture du jeûne. L’instance, par le biais de la Commission fédérale des
arbitres (CFA) dirigée par Éric Borghini, a adressé un mail aux
arbitres en ce sens, rappelant le « principe de neutralité du football
sur les lieux de pratique ».
« Il a été porté à la connaissance de
la Fédération des interruptions de matchs suite au rupture du jeûne du
ramadan, commence le mail. Ces interruptions ne respectent pas les
dispositions des Statuts de la FFF (…) La Fédération et ses organes
déconcentrés, en tant qu’organes chargés d’une mission de service public
déléguée par l’Etat, défendent les valeurs fondamentales de la
République française et doivent mettre en oeuvre les moyens permettant
d’empêcher toute discrimination ou atteinte à la dignité d’une personne
en raison notamment (…) de ses convictions politiques et religieuses ».
Des sanctions pour ceux qui ne respecteraient pas la disposition
En
Premier League et dans les divisions inférieures en Angleterre, les
arbitres auront eux la possibilité de donner l’occasion aux joueurs de
rompre leur jeûne après le coucher du soleil, pendant des moments dits
de « pause naturelle » au cours de la rencontre. Le ramadan a débuté
mercredi 22 mars au soir et prendra fin le vendredi 21 avril prochain.
« Toute
personne contrevenant à ces dispositions fera l’objet de poursuites
disciplinaires et/ou pénales », indique la FFF, interdisant lors de ses
compétitions « tout discours ou affichage à caractère politique,
idéologique, religieux ou syndical ».
L’un des statuts de la FFF
indique: « Un terrain de football, un stade, un gymnase, ne sont pas des
lieux d’expression politique ou religieuse, ce sont des lieux de
neutralité où doivent primer les valeurs du sports que sont l’égalité,
la fraternité, l’impartialité, l’apprentissage du respect de l’arbitre,
de soi-même et celui d’autrui ».