Le Mali reçoit de nouveaux appareils de guerre de la Russie et de la Turquie
La junte malienne a
réceptionné jeudi une nouvelle livraison de plusieurs avions de Russie,
son allié militaire et politique, et des drones de Turquie, a constaté
un correspondant de l’AFP.
Le
chef d’état-major de l’Armée de l’air, le général Alou Boï Diarra, a
dit avoir reçu un lot d’une vingtaine d’avions et d’une douzaine de
drones lors d’une cérémonie en présence du chef de la junte, le colonel
Assimi Goïta, et des ambassadeurs russe et turc.
Le correspondant de l’AFP a dénombré cinq avions et quatre drones sur le
tarmac de l’aéroport de Bamako.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation jihadiste et à une
grave crise non seulement sécuritaire, mais aussi politique et
humanitaire.
Les
colonels qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 ont poussé à la
rupture l’alliance militaire avec la France et ses partenaires en 2022,
et se sont tournés vers la Russie.
Lors d’une visite à Bamako en février, le ministre russe des Affaires
étrangères Sergueï Lavrov a promis la poursuite du soutien militaire,
matérialisé depuis fin 2021 par des livraisons d’armements et l’envoi de
centaines d’hommes, décrits en fonction des sources comme des
instructeurs de l’armée russe ou des mercenaires de Wagner, un groupe de
sécurité privé aux agissements décriés.
Des livraisons d’équipement militaire russe ont eu lieu en mars et août
2022 et en janvier 2023.
La
livraison de jeudi est composée d’Albatros L-39, appareil de conception
tchèque initialement destiné à l’entraînement mais souvent employé
comme avion d’attaque, et de drones Bayraktar-TB2 de fabrication turque,
pouvant effectuer des missions de reconnaissance et de surveillance,
d’ajustement de tir d’artillerie et de frappes aériennes, a indiqué le
ministre de la Défense, le colonel Sadio Camara.
La junte revendique d’avoir repris l’initiative contre les jihadistes.
Des experts contestent ses proclamations militaires.