Processus de paix en Casamance : L’acte 2 signé, une base rebelle dépose les armes
En tournée économique dans la région de Sédhiou,
début mars, le président de la République, Macky Sall, avait profité du
lancement des travaux de construction de la boucle du Pakao, à l’étape
de Goudoump, pour renouveler sa main tendue au Mouvement des forces
démocratiques de la Casamance (Mfdc) pour une paix “définitive”. Selon
Libération, l’appel a eu un écho favorable au niveau de la base rebelle
de Diakaye, placé sous le commandement de Lamine Coly surnommé Fatoma
Coly.
La
faction s’est engagée à déposer les armes. L’accord a été paraphé dans
ce sens à Cabrousse, par l’Amiral Papa Farba Sarr, représentant de
l’État du Sénégal et Fatoma Coly, le commandant du front nord du maquis,
informe un communiqué.
Lequel,
repris par le journal, précise que “dans l’acte 2 de l’accord de paix
entre l’État du Sénégal et l’initiative pour la réunification des ailes
politiques et armées du Mfdc/front nord Diakaye, une délégation de
l’État du Sénégal représenté par le comité ad hoc sur la paix en
Casamance et une délégation de la base rebelle de Diakaye se sont
rencontrées à Cabrousse du 9 au 10 mars, avec la facilitation du centre
Henry Dunant pour le dialogue humanitaire et la coordination sous
régionale des organisations de la société civile pour la paix en
Casamance.”
Selon
le document, les différentes parties ont, d’abord, tenu à saluer, “par
acclamation” le dernier appel du Président Macky Sall à l’endroit de ses
“frères” du Mfdc. Avant d’échanger sur le processus de négociations
depuis la phase décisive de l’acte 1 de l’accord de paix signé à
Cabrousse depuis janvier 2022, et concernant le dépôt des armes.
Enfin,
parmi les décisions prises, le Mouvement contre les armes légères en
Afrique de l’Ouest (Malao), une Ong africaine indépendante, a été
désigné pour conduire les opérations de dépôt des armes. A cet effet, un
site a été retenu pour le dépôt des armes collectées.
Sur
cette base, le Malao est chargé en rapport avec l’initiative pour la
réunification des ailes politiques et armées du Mfdc, et le Comité ad
hoc, d’examiner tous les aspects techniques de l’opération de dépôt des
armes sur le terrain. Les délais ne devraient pas dépasser trois mois, à
compter de la date de signature du présent accord.