Franc CFA : Provoqué par le DP de « Jeune Afrique » sur Twitter, Kemi Seba réagit violemment
Kemi Seba est très actif sur Twitter. Il a suivi
la tournée du président français Emmanuel Macron en Afrique centrale, la
semaine dernière. En commentant un article intitulé « Macron veut en
finir avec le précarré et la Francafrique », le militant anti-CFA a
sévèrement taclé le numéro un français.
« Comédien
que tu es. Si tu veux la fin de la Françafrique, fais déguerpir tes
bases militaires (camouflées ou pas) de chez nous, arrête avec ton taux
de change fixe arrimé à l’euro qui arrange les entreprises françaises,
mais handicape nos économies locales », a tweeté le président de l’ONG
Urgences panafricanistes ».
Marwane
Ben Yahmed, le directeur de publication (DP) de « Jeune Afrique », a
répondu à son tweet en lui glissant un tacle à propos de son nouveau
livre sur la philosophie fondamentale.
« La science monétaire et l’économie, c’est mieux pour parler de ces sujets »
« La
philosophie fondamentale c’est bien, la science monétaire et l’économie
c’est mieux pour parler de ces sujets. Les pays qui battent leur propre
monnaie non arrimée à l’euro s’en sortent-ils mieux ? Réponse non. Il
suffit de voir le Nigeria, le Ghana, la Guinée, la Mauritanie ».
Agacé par le commentaire du Franco-Tunisien, il lui lance quelques propos discourtois avant de faire valoir ses arguments.
« L’euro
(selon lui) est une monnaie beaucoup trop forte pour nos économies
locales et anéantit tout processus de compétitivité. La balance
commerciale des pays d’Afrique de la zone franc est d’ailleurs
déficitaire. Il y a un débat interne au sein de la CEDEAO entre ceux qui
veulent un taux de change fixe arrimé à un panier de devises et ceux
qui veulent un taux de change fixe arrimé à l’euro ».
« L’Afrique noire va se gérer »
À
terme, ce sont ceux qui veulent un taux de change arrimé à un panier de
devises qui l’emporteront, assure-t-il. L’arrimage à l’euro rassure les
investisseurs occidentaux, mais ne permet pas un épanouissement
économique intra-ouest-africain, juge Kemi Seba.
In fine, il va demander à Marwane Ben Yahmed d’aller s’occuper de son « président Kais Saied… ».
« L’Afrique
noire va se gérer et ce sera sans (toi) », a-t-il poursuivi, non sans
lâcher une grosse insulte à l’endroit du Franco-Tunisien.