Détresse et galère d’anciens sportifs : Le cri du coeur de Khayar Seck
Le décès de l’athlète
Kène Ndoye a suscité beaucoup de débats dans le sportif. Au-delà de la
perte brutale d’une championne qui s’est beaucoup investie pour hisser
le drapeau national dans les plus grandes compétitions internationales
d’athlétisme se pose le problème d’un malaise profond que vivent
beaucoup d’anciens internationaux.
De
nombreuses questions méritent des réponses. D’où la publication de
Khayar Seck, ancien athlète international, qui pense que le Sénégal
devrait être au moins reconnaissant avec ceux qui ont eu à hisser le
drapeau du Sénégal partout dans le monde.
«Repose
en paix, championne. Ces femmes et ces hommes qui ont consacré la
partie la plus importante de leur vie, leur jeunesse, à honorer le
Sénégal partout à travers le monde, n’ont-ils pas le droit de pouvoir
bénéficier d’un minimum de reconnaissance à la fin d’une brillante
carrière internationale ? Tous les sports de haut niveau ne nourrissent
malheureusement pas leur homme. Mais n’est-il pas temps de valoriser le
statut de sportif international de haut niveau au Sénégal ? Existe-t-il
un moyen de permettre à ceux qui ont eu à faire honorer notre Sénégal,
de pouvoir bénéficier d’une autre forme de reconnaissance de la Nation,
outre que les distinctions et titres honorifiques ? Pour service rendu à
ce «Pays de la Téranga»… est-ce vraiment honorable et sain ce manque
de reconnaissance et de solidarité ?», questionne-t-il.
Les
sportifs qui ont représenté le Sénégal dignement méritent plus de
considération, après leur retraite. «J’entends par-là des privilèges
auxquels ces valeureux patriotes pourraient avoir droit pendant et
surtout après leur brillante carrière : un emploi, une pension, une
prise en charge médicale… que sais-je… tout ce qui pourrait leur
permettre de vivre dignement et en reconnaissance des services rendus au
peuple. Mais combien d’anciens sportifs de renom vivent dans des
difficultés inimaginables, souffrent dans la dignité ou agonissent dans
la solitude, faute d’une prise en charge médicale ou de pouvoir assurer
le minimum vital ?», s’indigne l’ancien international Khayar Seck.
«À
vous d’en juger. Mon cri du cœur n’est rien d’autre qu’un appel lancé
aux autorités sénégalaises espérant que des solutions seront rapidement
trouvées à ce malaise trop profond qu’il urge d’éradiquer, et d’arrêter
de ramer à contre-courant des trois valeurs de l’olympisme que sont
l’excellence, l’amitié et le respect.
Amis sportifs, cette absence « d’esprit sain » est la cause d’autant de « corps malsains ».