Coup de théâtre : La vente du foncier de l’Hôpital Aristide Le Dantec suspendu
Le projet de
reconstruction de l’hôpital Le Dantec a fait jaser. Depuis un peu plus
de six mois, syndicalistes et Etat ne parviennent pas à trouver un
terrain d’entente. En plus du problème du redéploiement, le reste du
foncier estimé à 3 hectares alimente toutes les conservations. En effet,
l’Etat avait envisagé de vendre pour financer la reconstruction. Coup
de théâtre. Ce processus n’a pas abouti. Du moins pour le moment.
Pourtant,
l’avis de vente, piloté par le Fonds souverain d’investissement
(Fonsis), a été clôturé depuis le 30 juin dernier. La liste des
soumissionnaires a été envoyée à la Présidence depuis plus de trois
mois, il n’y a aucun acheteur pour l’instant. « Le Président Sall
a-t-il renoncé à la vente de cet espace ? Sans doute, même si rien n’est
encore officiel. Ce qui est sûr par contre, il n’y aurait pas encore
donné suite à la cession pour éloigner aussi la clameur qui avait
accompagné cette décision. Dès la publication de l’avis de vente, le
personnel de l’hôpital Aristide Le Dantec et d’autres organisations
étaient entrées en action pour fustiger cette mesure «d’aliénation» du
patrimoine du Centre hospitalier universitaire. Ils avaient même annoncé
une plainte contre l’Etat du Sénégal. Pour apaiser les esprits, le
dossier a été laissé dans les tiroirs », rapportent nos confrères du
journal le Quotidien.
Une
autre version est cependant avancée par une source qui lutte pour la
restitution du foncier. Selon ce dernier, l’Etat semble reculer, le Chef
de l’Etat, qui est au cœur du projet après avoir choisi la Société qui
va bâtir le nouvel établissement public de santé, a décidé de suspendre
la cession des trois hectares. A l’origine d’un tel revirement, « l’Etat
peine à trouver acquéreur des 3 ha depuis la sortie de Ousmane Sonko
qui menaçait, lors d’une conférence de presse, que s’il accédait au
pouvoir, tous les contrats de cession seront revus. Une sortie qui a
fait fuir les potentiels acquéreurs qui avaient déjà soumis leur offre.
De peur de représailles, l’acquéreur a abandonné son projet », explique
la source.