Sven Mary devient le nouvel avocat d’Eva Kaili
Eva Kaili, l’ancienne
vice-présidente du Parlement européen, inculpée dans l’enquête pour
corruption au Parlement européen et incarcérée depuis le 9 décembre,
vient de changer d’avocat belge. Elle s’est désormais adjoint les
services de l’avocat pénaliste Sven Mary, a déclaré ce dernier à Belga,
confirmant une information de La Dernière Heure lundi. Me Mary a affirmé
qu’il ne fera pas de commentaire avant jeudi, jour de la comparution de
sa cliente devant la chambre du conseil de Bruxelles.
Eva
Kaili a été interpellée le 9 décembre dernier, au même titre que son
père, son compagnon, Francesco Giorgi, l’ancien eurodéputé Pier Antonio
Panzeri, le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca ainsi que le syndicaliste
Luca Visentini. Le père d’Eva Kaili et Luca Visentini ont été libérés
après audition, mais Eva Kaili, Francesco Giorgi, Pier Antonio Panzeri
et Nicolo Figa-Talamanca ont été placés sous mandat d’arrêt. Les trois
premiers se trouvent toujours en détention préventive, tandis que
Figa-Talamanca a été remis en liberté.
Depuis
samedi, l’eurodéputé belge Marc Tarabella est également inculpé dans
cette affaire et placé sous mandat d’arrêt. Panzeri, qui a entretemps
obtenu le statut de repenti et s’est ainsi engagé à collaborer
activement à l’enquête, a déclaré avoir remis une enveloppe d’un montant
de 140.000 euros en liquide à Tarabella pour qu’il appuie des positions
en faveur du Qatar. L’eurodéputé conteste avoir été corrompu.
Quant à Eva Kaili, elle nie par ailleurs toute implication dans de tels faits de corruption.
L’enquête
est menée par le parquet fédéral et confiée au juge d’instruction
Michel Claise. Elle vise des tentatives du Qatar d’influencer les prises
de décisions économiques et politiques du Parlement européen. Cet État
du Moyen-Orient aurait versé d’importantes sommes d’argent ou offert des
cadeaux substantiels à des personnes occupant une position politique ou
stratégique au sein de l’hémicycle européen. Le Maroc est également
apparu dans l’enquête, avec une possible tentative de corruption menée
par son agence de renseignements, la DGED, et par son ambassadeur en
Pologne, Abderrahim Atmoun.