Mauritanie : Décès d’un activiste dans un commissariat , son frère dénonce des actes de torture
En Mauritanie, Souvi Ould Chein, un activiste noir
est décédé hier vendredi 10 février dans un commissariat de police de
Nouakchott. Des photos publiées sur les réseaux sociaux, montrent
l’homme dans un piteux état. Il avait des traces de torture sur le corps
et du sang coulait de son nez selon Mauriweb.
Interrogé
par le média Alakhbar, son frère, Khatar Ould Chein, affirme qu’il a
été torturé et électrocuté. C’est ce qui aurait, selon lui, conduit à sa
mort.
Brahim
Ould Bakaye, le chef de file de l’opposition démocratique de Mauritanie
a dénoncé les violences policières dans le pays. Il a ensuite exigé
l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les circonstances du
décès de Souvi.
Dans la « transparence »
Des
investigations seront effectivement menées. La Direction générale de la
Sûreté nationale l’a promis. La Commission mauritanienne des droits de
l’homme a aussi annoncé qu’elle mènerait avec le Haut-commissariat des
Nations unies des investigations transparentes et objectives pour
déterminer les circonstances entourant le décès de l’infortuné. La
coalition Vivre Ensemble Vérité et Réconciliation rappelle que
l’activiste n’est pas le premier mauritanien à trouver la mort entre les
mains des forces de l’ordre.
« Tuer du noir »
«
La mort de Souvi Ould Chein vient malheureusement allonger la longue et
macabre liste des personnes ayant perdu la vie de manière suspecte dans
les mains des forces de l’ordre censées les protéger. La loi de
l’impunité érigée en mode de gouvernance, surtout quand il s’agit de
tuer du noir, fait que ces affaires n’ont jamais connu la moindre suite »
a-t-elle indiqué dans un communiqué.