Conseil des ministres décentralisé : Thiès, locomotive du Sénégal émergent ?
La tenue du Conseil des
ministres décentralisé à Thiès en 2014 a, sans conteste, consacré la
relance des activités socioéconomiques dans la région thiessoise. Pour
cette fois-ci, s’agira-t-il de faire jouer à Thiès le rôle de pivot
central du Sénégal émergent ?
Pour
rappel, tenu pour une première fois en début juin 2014, le premier
Conseil des ministres à Thiès sous Macky Sall, avait pour objectif
principal l’achèvement de 70 projets pour un coût initial de 448,38
milliards F CFA. À terme, «c’est plus de 542 milliards qui ont été
effectivement injectés dans la région», relève Abdoulaye Sow, Président
de la Commission de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du
territoire du Conseil de ville de Thiès.
Selon
lui, «pour ce deuxième Conseil des ministres décentralisé sous Macky
Sall, Thiès est prête pour être une cité émergente. Il remarque que «le
contexte d’alors fut marqué, après une décennie de léthargie, par le
besoin de relance dans tous les secteurs : éducation, formation, santé,
ferroviaire, infrastructures, tourisme, artisanat, industrie, énergie,
mine, pêche, maraîchage, élevage, hydraulique et assainissement, etc.».
«Dans
le secteur de l’éducation, de la formation et de l’enseignement
supérieur, le président Macky Sall a parachevé l’implantation complète
de l’université Iba Der Thiam, sans compter le renforcement de l’École
polytechnique de Thiès, la création de l’Institut d’enseignement et de
formation professionnelle et tout récemment les Classes préparatoires
aux grandes écoles».
Ainsi, dit-il, «Thiès joue actuellement le rôle de pôle d’excellence dans le domaine de l’éducation».
Par
ailleurs, «dans le domaine de la santé, le plateau technique a été
relevé, le Laboratoire national d’analyse modernisé et l’UFR Sciences de
la santé renforcée. Dans le ferroviaire, la création des sociétés Les
Grands Trains du Sénégal et les Chemins de fer du Sénégal vient
compléter l’emblématique Train express régional.
En termes d’infrastructures routières, l’autoroute Ila Touba a vu le jour, et l’autoroute de l’Avenir est allée jusqu’à Mbour.
Dans
la zone urbaine, le Promovilles a densifié le réseau routier, réduisant
considérablement les distances entre les communes de la région et du
reste du Sénégal».
Pour
leur part, le responsable politique de l’Alliance pour la République
(APR) et membre de la Convergence des cadres républicains, Malèye Diop,
et le président de l’alliance Wallu Askaan Wi (Waw), Ousmane Diop,
considèrent qu’«un plan de relance a permis de sauver les ICS et la
NSTS. Des villages artisanaux ont été réhabilités dans les trois
départements et une grande assistance apportée aux artisans de Ngaye
Mékhé. Dans le secteur de la pêche, plusieurs sites de débarquement, de
quai de pêche, et de complexes frigorifiques sont réalisés. Dans le
domaine de l’hydraulique, KMS 3 a été réalisé pour un coût de 274
milliards F CFA. Dans le domaine de l’énergie, les centrales solaires de
Malicounda et éoliennes de Taïba Ndiaye ont largement profité à la
Senelec en lui permettant d’injecter dans son réseau 180 MW».
Sans
conteste, Abdoulaye Sow remarque que «le Conseil des ministres de 2014,
à Thiès, a consacré la relance des activités socioéconomiques dans la
région» et que, «dorénavant, il s’agira, pour cette fois-ci, de faire
jouer à Thiès le rôle de pivot central du Sénégal émergent. La
réalisation de l’autoroute Dakar – Thiès – Saint-Louis vient compléter
le réseau autoroutier existant. L’extension du TER entre AIBD – Mbour et
AIBD – Thiès, tout comme la relance des chemins de fer participeront à
faire jouer à Thiès son rôle de carrefour».
Et
«sur le plan des infrastructures aériennes, la construction de
l’Académie internationale des métiers de l’aviation civile et du Centre
de maintenance aéronautique fera de l’AIBD un hub aérien international.
Sur le plan maritime, la construction du port multifonctionnel de
Ndayane, d’un coût de 1,1 milliard de dollars, fera jouer définitivement
à Thiès le rôle de pivot central du Sénégal émergent».