Six arrestations après des insultes visants l’arbitre rwandaise Salima Mukansanga
Six personnes ont été arrêtées pour avoir proféré des insultes lors d’un match du championnat du Rwanda contre Salima Mukansanga, l’une des trois femmes désignées pour arbitrer des matches du Mondial-2022 au Qatar, ont annoncé samedi les autorités policières rwandaises.
Mme Mukansanga avait été la cible de slogans hostiles de supporters du Kiyovu Football Club alors qu’elle arbitrait le match de cette équipe contre Gasogi United qui s’était conclu par un nul 0-0 le 20 janvier.
Thierry Murangira, le porte-parole du Bureau
d’investigation du Rwanda (RIB), a indiqué à l’AFP que trois femmes et
trois hommes avaient été arrêtés jeudi.
Ils font l’objet d’une enquête pour « avoir proféré des insultes en public et pour discrimination, » a-t-il précisé.
« L’enquête
continue et nous allons transmettre leur dossier au parquet, en
continuant à chercher d’autres personnes impliquées », a ajouté le
porte-parole.
La fédération rwandaise de football a ouvert sa
propre enquête sur cet incident, avec l’intention de rendre public les
noms des coupables.
Dans
le code pénal rwandais, l’insulte publique est punie d’une peine de
deux à six mois de prison et d’une amende de 500 à 3.000 dollars, alors
que la discrimination est punie de cinq à sept ans de réclusion.
Salima
Mukansanga, 34 ans, était l’une des trois femmes sur la liste des 36
arbitres choisis par la Fifa pour participer à la Coupe du monde 2022 au
Qatar. C’était la première fois que des femmes étaient retenues pour
officier lors d’une Coupe du monde hommes.
Elle
avait aussi été l’année dernière la première femme à être choisie comme
arbitre pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) après avoir également
été au sifflet lors de la Coupe du monde femmes jouée en France en
2019.