FESNAC : « Reflet de ma plume » ou le voyage de vers de Ballé Thiobane
La
célébration de la culture sous toutes ses formes. Tel pourrait être le
slogan de cette 11e édition du Festival National des Arts et Culture
(FESNAC). Parmi les nombreuses activités au menu de cette semaine de
fête à Kaffrine, un village du festival a été dressé pour permettre aux
artisans locaux, notamment des femmes, d’étaler leurs produits. Se
baladant entre ses stands, Seneweb a découvert un écrivain répondant au
nom de Ballé Thiobane et auteur du recueil de poésie intitulé « Reflet
de la plume ». Amoureux des mots sur tous les plans, il est, par
ailleurs, premier vainqueur régional du concours de Slam de Kaffrine.
Dans cet entretien, Thiobane revient sur son ouvrage qui sortira sous
peu.
Vous
êtes présent dans ce village, érigé dans le cadre du FESNAC, afin de
présenter votre livre « reflet de ma plume ». De quoi est-il question
dans cet ouvrage ?
Cet
ouvrage est un recueil de poèmes intitulé REFLET DE MA PLUME qu’on a
écrit en s’inspirant de la vie et de la réalité, et le nom du recueil
est une leçon de vie une inspiration profonde : REFLET comme chose qui
reproduit les traits principaux de quelque chose, de quelqu’un, ce qui
veut dire je reflète ma plume et ma plume me reflète. Mais aussi REFLET
comme : Résilience, Élégance, Force, Liberté, Efficience, Ténacité. Il
s’agit de 7 éléments primordiaux dont un individu a besoin pour mieux
vivre et avancer. J’aborde plusieurs thèmes dans cet ouvrage. Je parle
parle de la société, de nos guides, de la femme, de la vie, de l’amour,
de la paix et de la liberté
Parmi
les thèmes que vous abordez, la paix est aussi présente. A un an de
l’élection présidentielle dans un contexte assez tendu, tentez-vous
aussi de décrisper la situation ?
Je
parle de la paix parce que c’est aussi la chose sans laquelle il n’y a
point de tranquillité et l’être humain et toutes les autres créatures
ont besoin de cette tranquillité pour avoir une vie paisible. Ainsi en
tant que poète, on se doit de faire appel à cette paix comme je l’ai
écrit dans les premiers vers du poème intitulé Paix : « Boisson suave au
goût de quiétude, nous te voulons éternelle avec ta belle attitude.
Paix, Oh vent de tranquillité. Souffle sur nos villes. Oh tissu velouté,
adoucis nos mains molles et habiles. Paix »
Quels sont vos objectifs durant cette semaine du FESNAC ?
Pour
cette semaine FESNAC en tant que poète/ slameur, je participe à la
compétition régionale de la meilleure œuvre littéraire de Kaffrine avec
mon recueil que j’ai écrit mais qui n’est pas encore édité. Donc j’ai
voulu saisir cette occasion pour gagner en visibilité, mais aussi créer
de nouvelles relations avec des personnes ressources et aussi trouver un
éditeur.
Vous êtes aussi champion régional de slam poésie de Kaffrine. D’où vous vient cet amour pour les mots ?
En
tant que premier champion régional de slam/poésie de Kaffrine, je peux
dire que mon amour pour les mots me vient de mon cher père, qui était
écrivain mais n’a jamais publié un livre. Quand j’étais encore petit,
j’aimais beaucoup lire ses écrits et de là, est né mon amour de
l’écriture. Au fil des années, je me suis intéressé à la prise de parole
en public. Ce qui a fini par me pousser à faire du slam depuis 2ans et
Al hamdoulillah me voilà champion régional.
De nos jours, pensez-vous que les messages d’apaisement véhiculés dans la poésie et le slam peuvent avoir l’effet escompté ?
Oui,
bien sûr ! Parce que, la poésie gagne de plus en plus du terrain et
avec l’avènement du slam, qui continue de gagner en audience au Sénégal
car étant un art pratiqué partout et dans le monde, je pense bien que
les messages qui y sont véhiculés peuvent avoir de l’effet.
T