Le Canada va donner 200 véhicules blindés légers à l’Ukraine: “Merci à vous Justin Trudeau”

Le Canada va donner 200 véhicules blindés légers à l’Ukraine: “Merci à vous Justin Trudeau”

Le Canada va faire don de 200 véhicules blindés de transport de troupes aux forces ukrainiennes pour répondre “à un besoin précis exprimé par l’Ukraine”, a annoncé mercredi la ministre de la Défense canadienne lors d’une visite à Kiev.

“Ces véhicules sont dotés des meilleures technologies de pointe et des armes peuvent facilement y être installées”, a déclaré Anita Anand, assise aux côtés du ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov.

“En ce jour difficile pour l’Ukraine, nos amis continuent de nous soutenir. Merci à vous Justin Trudeau et au peuple canadien pour un autre ensemble d’aides militaires”, n’a pas tardé à tweeter le président ukrainien Volodymyr Zelensky, faisant référence à la mort du ministre ukrainien de l’Intérieur Denys Monastyrsky mercredi dans le crash de son hélicoptère, qui a fait au moins 14 morts.

L’annonce canadienne s’inscrit dans le cadre de l’aide militaire de 500 millions de dollars canadiens (343 millions d’euros) annoncés par le Premier ministre Justin Trudeau en novembre. Depuis le début du conflit en Ukraine, le Canada s’est engagé à fournir plus d’un milliard de dollars en aide militaire à Kiev, sous forme de blindés légers, obusiers, vêtements d’hiver et munitions notamment. La semaine dernière, Justin Trudeau a annoncé l’achat auprès des Etats-Unis d’un système de défense antiaérienne en vue de le donner à l’Ukraine, le premier système du genre offert par le Canada.

Promesse floue

Le chancelier allemand Olaf Scholz, pressé de donner son feu vert à la livraison de tanks à Kiev, a promis mercredi à Davos (Suisse) de poursuivre son soutien à l’Ukraine, sans toutefois mentionner l’envoi de chars d’assaut. À l’issue de son discours consacré à l’innovation et à la politique climatique de l’Allemagne, le chancelier a été explicitement interrogé sur l’envoi de chars Leopard 2, réclamés par Kiev et que plusieurs pays, dont la Pologne, sont prêts à livrer.

“Nous ne soutenons pas seulement l’Ukraine avec des moyens financiers et de l’aide humanitaire mais aussi avec beaucoup d’armes”, a répondu le dirigeant allemand lors d’une séance de questions-réponses au Forum économique de Davos. M. Scholz, sans jamais prononcer le mot “tank”, n’a pas fait d’annonce, à deux jours d’une réunion cruciale des pays occidentaux consacrée à l’aide à l’Ukraine, organisée vendredi sur la base américaine de Ramstein (Allemagne).

Le successeur d’Angela Merkel a rappelé que l’Allemagne soutenait l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe avec de nombreuses armes, telles que des lances-roquettes, des véhicules blindés de type Marder ou encore le système de bouclier anti-missile Iris-T. “Nous continuerons à le faire aussi longtemps que nécessaire”, en concertation avec les alliés de Berlin, a-t-il assuré, réitérant toutefois son souhait d’éviter toute confrontation directe entre la Russie et l’Otan.

Tournant dans la politique de défense allemande

Des dirigeants finlandais, lituanien, polonais et britannique avaient encore appelé la veille le chancelier allemand à autoriser rapidement la livraison de ces chars de combats très puissants. Tout envoi de matériel de guerre de fabrication allemande doit avoir le feu vert de Berlin.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février dernier a marqué un grand tournant dans la politique de défense allemande, le chancelier annonçant un fond de 100 milliards d’euros pour améliorer l’équipement de son armée, la Bundeswehr.

Mais le pays a régulièrement testé la patience de ses alliés, et s’est attiré les critiques de l’Ukraine, pour son approche prudente quand il s’agit de livrer des systèmes d’armement à Kiev.

Les alliés européens de l’Ukraine ont envoyé depuis le début de l’invasion russe plus de 300 chars soviétiques modernisés, mais le président ukrainien Volodymyr Zelensky réclame des modèles plus modernes et de conception occidentale.

Souare Mansour

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