Intervention militaire française au Mali : François Hollande affirme que l’opération Barkhane n’a pas été un échec

Intervention militaire française au Mali : François Hollande affirme que l’opération Barkhane n’a pas été un échec

L’ancien président de la République française (2012-2017), François Hollande, affirme, dans une interview accordée à RFI et France 24, que l’opération militaire française (Serval puis Barkhane) n’a pas été un échec, dix ans (10) après son lancement au Mali. « À l’époque, la France est intervenue à la demande des Maliens et par devoir de solidarité. Récemment, j’ai vu avec peine la détérioration de ce lien d’amitié entre le Mali et la France. Cela s’est dégradé, car les jihadistes ont continué de frapper et que les Maliens se sont dits : Cela ne finira jamais, malgré les interventions étrangères », a-t-il rappelé au micro de RFI et France 24.
À la question de savoir si le groupe paramilitaire russe Wagner peut réussir là où les Français ont été à la peine, il répond : « Y a-t-il moins d’attentats et moins d’actions jihadistes depuis que les Français sont partis ? Non, c’est pire. Le jihadisme frappe même désormais au sud du Mali. Or Wagner, c’est un groupe privé qui vit des prédations qu’il opère. Les néo-coloniaux, ce sont les hommes de Wagner ».

Près de deux ans après la mort du président tchadien Idriss Déby sur un champ de bataille, François Hollande estime que « l’arrivée au pouvoir de son fils, Mahamat Déby, n’a pas été un véritable coup d’État, mais une succession militaire ». Cependant, l’ancien président français rappelle que le fils du défunt ne devait pas être candidat à la future présidentielle et qu’aujourd’hui, « il y a reniement des engagements qui avaient été pris ». 
Trois mois après les manifestations du 20 octobre à Ndjamena et au sud du Tchad, François Hollande « condamne la répression extrêmement sévère et la mise en prison des opposants ». Selon l’ancien chef d’Etat français, « certes, la France a une base au Tchad et ce pays reste dans la coopération contre les jihadistes, mais ce n’est pas une raison pour que nous soyons tolérants à l’égard des mises en cause des droits humains et des libertés ».

Souare Mansour

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