Conditions de vie « catastrophiques » au sein de la prison de Saint-Gilles, dénonce le CPDB
Le Collectif de proches de détenus de Belgique (CPDB) dénonce les conditions de vie catastrophiques au sein de la prison de Saint-Gilles, dans une communication envoyée au Soir qui en publie des extraits samedi.
« Les conditions de vie des détenus, déjà déplorables en raison de la surpopulation et de l’enfermement tout simplement, se sont détériorées ces derniers temps à cause de l’ouverture de la prison de Haren malgré le manque d’effectifs », écrit le collectif, accusant le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) de s’être obstiné à aller vite « malgré les conséquences prévisibles qui allaient retomber sur les détenus ».
Cet
automne, 188 hommes et 76 femmes ont été transférés dans la prison de
Haren, pour une capacité totale de 1.190 détenus. D’après
l’administration pénitentiaire, 832 personnes (pour la plupart des
prévenus) sont enfermés à la prison de Saint-Gilles, ce qui est juste
sous la barre de capacité maximale désormais fixée à 850.
En
raison du manque de personnel, le CPDB déclare que des détenus n’ont pu
recevoir ni linge ni visite depuis trois semaines. Une dizaine de
cellules n’ont visiblement pas de carreaux.
Le collectif assure être en train de sérieusement « étudier l’introduction d’une plainte contre l’État belge », rappelant les condamnations déjà prononcées en 2016 dans le contexte d’un long mouvement de grève.