Les États-Unis sanctionnent durement Alpha Condé
Washington a imposé
vendredi des sanctions à l’ancien président de la Guinée, Alpha Condé,
accusé d’avoir violemment réprimé l’opposition avant d’être renversé par
un coup d’Etat en 2021, selon un communiqué du Trésor.
Les
sanctions pour « violations graves des droits humains », gèlent les
avoirs de l’ancien chef d’Etat et interdisent toute relation commerciale
avec lui.
Alpha
Condé était devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu de
Guinée, en Afrique de l’Ouest, après des décennies de régimes
autoritaires ou dictatoriaux.
Il
a entretenu de bonnes relations avec les Etats-Unis jusqu’à ses efforts
pour amender la Constitution, en mars 2020, afin de briguer un
troisième mandat.
Sa
volonté de se maintenir au pouvoir avait suscité la création d’un
collectif d’opposants qui a organisé, à partir d’octobre 2019, de
nombreuses manifestations. Celle-ci se sont heurtées à une répression
meurtrière.
« Début
2020, Condé a ordonné à ses ministres de créer une unité de police
dédiée à répondre aux manifestations anti-Condé, en usant de la violence
si nécessaire », accuse le département du Trésor.
Elle
s’est livrée à des arrestations arbitraires et, autour de la
présidentielle d’octobre 2020 a tué « plus d’une dizaine de personnes,
dont certaines à bout portant alors qu’ils ne présentaient pas de danger
immédiat », selon son communiqué.
M.
Condé, 84 ans aujourd’hui, a été renversé le 5 septembre lors d’un
putsch conduit par le colonel Mamady Doumbouya à la tête de ses forces
spéciales.