L’Armp et la Dcmp refusent une entente directe à Ges-Petrogaz !
Ges-Petrogaz, la structure mise en place par le Chef de l’Etat pour, entre autres, assurer la coordination des stratégies de promotion et le développement des projets pétroliers et gaziers, a souhaité lancer, par entente directe, un marché dit «complémentaire». Mais les organes de contrôle des marchés publics ont opposé leur véto.
C’est
une tentative ratée pour le Ges-Petrogaz. En effet, la structure avait
saisi le Comité de règlement des Différends (Crd) de l’Autorité de
régulation des marchés public (Armp). Ce, pour avoir l’autorisation de
passer, par entente directe, un marché qu’il estime «complémentaire».
Celui-ci a pour objet : la réalisation d’une étude sur la révision de
certains postes de la structure officielle des prix des produits
pétroliers suite au refus de la Direction centrale des Marchés publics
(Dcmp)
Le Chef d’Unité de Ges-Petrogaz soutient, dans la
correspondance envoyée au Crd, que les privés évoluant dans le pétrole
et le gaz ont commandité une mission pour la révision de la structure
des prix des hydrocarbures raffinés. Il a précisé au Crd qu’une telle
mission avait déjà été réalisée par le cabinet Mazars Sénégal pour
76.700.000 FCFA. Et c’est lors de la restitution du résultat des travaux
du cabinet susvisé que le Ministère du Pétrole a pris la décision de
compléter l’étude.
Pour lui, il s’agit là d’un simple complément
de l’étude du cabinet Mazars Sénégal et souhaite donc obtenir
l’autorisation de passer le marché « complémentaire », par entente
directe, avec le même cabinet pour 23.600.000FCFA TTC. La Dcmp ayant
refusé de donner son aval, le Ges-Petrogaz a demandé l’arbitrage de
l’Armp.
Cette dernière, dans sa décision, souligne déjà que le
premier contrat, conclu en octobre 2019 entre les associations des
professionnels privés du secteur pétrolier et le cabinet Mazars Sénégal,
sur lequel s’appuie le Ges-Petrogaz, n’est qu’une convention formée
entre structures privées (associations professionnelles privées du
secteur pétrolier et un consultant privé). Elle n’est donc «pas un
marché public conclu par une autorité contractante»
L’autorité de
régulation considère donc que c’est à juste titre que la Dcmp a émis un
avis défavorable au recours à entente directe puisque les conditions
prévues par l’article 76.1.b du Code des marchés ne sont pas réunies.
Elle a donc décidé, «qu’il y a lieu de rejeter, en définitive, la
demande du Ges-petrogaz»