Alerte aux attentats au Nigeria !
La police du Nigeria a annoncé renforcer la sécurité dans tout le pays, où les Etats-Unis ont ordonné à leur personnel diplomatique non essentiel de quitter Abuja, en raison d’un « risque accru d’attaques terroristes » sur la capitale.
Si
la nature de la menace reste inconnue, les habitants du Territoire
fédéral de la capitale (FCT) sont en état d’alerte depuis dimanche après
la mise en garde de plusieurs ambassades occidentales conseillant à
leurs citoyens de limiter leurs déplacements dans le pays le plus peuplé
d’Afrique.
Dans un communiqué publié jeudi soir, la police
nigériane a demandé à tous ses haut-gradés de « renforcer la sécurité
dans leurs juridictions respectives, en particulier dans le FCT. »
L’inspecteur
général de la police, Usman Alkali Baba, a exhorté les habitants de
l’agglomération de six millions d’habitants « à rester vigilants et à
signaler à la police tout événement et toute personne suspects ou
anormaux ».
Jeudi, le département d’Etat américain a annoncé avoir
ordonné à ses employés non essentiels en poste à Abuja de quitter la
ville. L’ambassade des Etats-Unis au Nigeria, indique de son côté que
l’ordre s’applique aux familles de tous les fonctionnaires américains
sur place.
Washington a averti ses citoyens que des « terroristes
pouvaient attaquer » des centres commerciaux, marchés, hôtels,
restaurants, bars et écoles de la capitale.
D’autres pays, dont
la Grande-Bretagne, l’Australie et le Canada, ont émis des
avertissements similaires, mais n’avaient pas, vendredi matin, évacué
leurs employés ou leurs familles d’Abuja.
Jeudi, le « Jabi Lake
Mall », important centre commercial de la capitale, a été temporairement
fermé pour des raisons de sécurité non précisées.
Sous-équipées
et sous-financées, les troupes nigérianes sont déployées sur de
multiples fronts dans le pays en proie à une violence endémique, luttant
notamment contre une insurrection jihadiste et des bandes armées
lourdement armées.
Les groupes jihadistes opèrent dans le
nord-est du pays, à près d’un millier de kilomètres de la capitale, mais
disposent de cellules dans d’autres régions du Nigeria.
La dernière fois que l’un de ces groupes, en l’occurrence Boko Haram, a attaqué le centre-ville de la capitale remonte à 2014.
Mais
au cours des six derniers mois, le groupe Etat islamique en Afrique de
l’Ouest (Iswap) a revendiqué plusieurs attaques autour du FCT, dont
l’attaque d’une prison ayant libéré des centaines de détenus.