Un supporter espagnol se rendant à pied au Qatar, aurait été arrêté en Iran
Parti à pied de Madrid en janvier dernier, Santiago Sanchez s’est lancé le défi d’arriver au Qatar pour assister à la Coupe du monde de football. Mais il aurait été arrêté en Iran et serait détenu dans une prison.
Sa
famille n’a plus de nouvelles de lui depuis un peu plus de trois
semaines. Santiago Sanchez, un supporter espagnol de 41 ans qui s’est
lancé pour défi de se rendre à pied au Qatar pour la Coupe du monde (20
novembre-18 décembre), serait actuellement retenu en Iran.
« Le
ministère (espagnol) des Affaires étrangères nous a appris ce matin
qu’il y avait 99% de chances qu’il ait été arrêté », a déclaré sa mère à
l’agence de presse américaine AP. Depuis son départ de Madrid en
janvier, Santiago parcourait entre 15 et 30 kilomètres par jour dans le
but d’arriver à Doha pour le début du Mondial (20 novembre-18 décembre),
afin d’aller encourager les hommes de Luis Enrique. Il est notamment
passé par la France, l’Italie, la Grèce et la Turquie.
Il avait
pris l’habitude de raconter son aventure sur son compte Instagram. Mais
depuis le début du mois, plus rien. Dans son dernier post daté du 1er
octobre, ce grand fan du Real explique qu’il se trouve au nord de l’Irak
et qu’il s’apprête à rejoindre l’Iran. « C’est mon prochain pays avant
d’atteindre le Qatar », dit-il.
Sa famille garde espoir
D’après
AP, il prévoyait, avec un traducteur, de se rendre à Téhéran où une
chaîne de télévision voulait l’interviewer. Avant de filer à Bandar
Abbas, un port du sud de l’Iran où il comptait embarquer sur un bateau
pour le Qatar. Il n’en a pas eu le temps. C’est dans la capitale
iranienne qu’il aurait été arrêté. Ses parents ont signalé sa
disparition le 17 octobre et sa sœur doit rencontrer jeudi des
responsables du ministère espagnol des Affaires étrangères à Madrid pour
en savoir plus sur la situation.
Santiago et son traducteur
seraient retenus dans une prison de Téhéran. La raison de leur
incarcération reste inconnue, mais la famille de Santiago veut rester
positive. « Nous sommes remplis d’espoir. Nous faisons confiance aux
efforts de l’ambassade », ont fait savoir ses proches à AP.
L’Iran
est secoué par des protestations depuis la mort le 16 septembre de la
jeune Kurde iranienne Mahsa Amini, décédée trois jours après son
arrestation à Téhéran par la police des mœurs qui lui reprochait d’avoir
enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique,
imposant notamment le port du voile pour les femmes. Sa mort a déclenché
une vague de contestation à travers le pays.
Ce n’est pas la
première fois que Santiago se rend en Iran. Il avait traversé le pays en
2019 lorsqu’il s’était donné pour mission de faire le trajet
Madrid-Djeddah en vélo afin d’assister à la finale de la Supercoupe
d’Espagne remportée par le Real face à l’Atlético en janvier 2020.