POUTINE ESTIME QUE LE MONDE CONNAÎT LA DÉCENNIE « LA PLUS DANGEREUSE » DEPUIS LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Le dirigeant russe accuse les pays occidentaux d’avoir « fait beaucoup de choses pour aggraver la situation mondiale. »Une prise de parole qui égratigne de nouveau ses adversaires politiques et idéologiques. Ce jeudi, le président russe Vladimir Poutine a longuement pris la parole devant les membres du club Valdaï, un influent forum international annuel qui réfléchit à la place de la Russie dans le monde. Un rendez-vous particulier cette année, alors que le 24 février dernier, le Kremlin a lancé son « opération militaire spéciale » en Ukraine.
Décennie « la plus dangereuse »Durant de longues minutes en début de discours, Vladimir Poutine a vivement critiqué « les sociétés occidentales », qu’il accuse d’être « aveuglées » et d’avoir commis « des fautes systémiques. »
« Cela n’a pas été fait exprès mais ce sont des fautes systémiques faites par ces élites des puissances occidentales. L’Occident a fait beaucoup de choses pour aggraver la situation mondiale: provoquer la guerre en Ukraine, la déstabilisation autour de Taïwan, provoquer une crise humanitaire », a-t-il dit.
Dans le même temps,
Vladimir Poutine a également critiqué la manière dont l’Occident empêche
les autres pays du monde, en particulier les pays en développement, de
poursuivre leur évolution, et défendu son « droit à exister. » Pour lui,
le monde entre dans sa décennie « la plus dangereuse » depuis la Seconde
Guerre mondiale.
« Les
autres n’ont pas le droit à un développement particulier et
indépendant. L’Occident est aveuglé par une sensation de supériorité qui
dure. Les Occidentaux pensent que tous les autres doivent encore
attendre avant d’arriver à leur niveau, mais en 50 ans, rien n’a changé.
Cet aveuglement raciste et néo-colonial exit toujours et s’est
aggravé », martèle-t-il.
Poutine attaque la « cancel culture »Dans
un second temps, le discours de Vladimir Poutine s’est penché sur la
direction que prend l’Occident en matière sociale. Comme il l’avait déjà
fait à plusieurs reprises lors d’anciens discours, il a ainsi de
nouveau attaqué « la cancel culture. »
« Les
nazis avaient brûlé des livres et maintenant il y a des interdits de
Dostoïevski, de Tchaïkovski, de la part de ces pays entre guillemets
d’avant-garde et de progrès, la cancel culture annule toute pensée
indépendante libre dans l’économie, culture, partout », avance-t-il.
En guise de conclusion, l’homme fort du Kremlin a rappelé que « personne ne peut dicter à notre peuple sa société. »