Le Forum de Dakar face aux défis de stabilité et de souveraineté
Face aux menaces terroristes, aux coups d’État répétés et dans le contexte de la guerre en Ukraine, le Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique qui s’ouvre lundi 24 octobre, a pour thème : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté ».
Le
Forum de Dakar qui s’ouvre ce lundi est un rendez-vous d’échanges et de
réflexion entre chefs d’État et de gouvernement, représentants
d’institutions, ONG, chercheurs et secteur privé. Cette huitième édition
met à l’honneur l’Afrique lusophone avec notamment la participation du
président angolais Joao Lourenço et de son homologue cap-verdien José
Maria Neves.
La France, principal partenaire de l’événement avec
le Japon, est représentée par la secrétaire d’État chargée du
Développement et de la Francophonie, Chrysoula Zacharopoulou. Parmi les
ministres des Affaires étrangères annoncés, figurent ceux du Mali, de la
Guinée ou encore de Turquie.
La question centrale est donc celle
de la souveraineté. « L’Afrique ne veut pas être le foyer d’une
nouvelle guerre froide », souligne la ministre sénégalaise des Affaires
étrangères en citant le président Macky Sall, également président en
exercice de l’Union africaine. Selon Aïssata Tall Sall, « le moment
semble décisif pour l’Afrique […] pour se défaire de son statut de
théâtre d’expérimentation d’idéologies et de postures ».
En bonne
place parmi les sujets abordés se trouvent la réforme du secteur de la
sécurité ainsi que la coopération militaire entre l’Afrique et ses
partenaires. « Pourquoi aller toujours chercher des solutions à
l’extérieur ? », interrogeait Abdel-Fatau Musah, commissaire paix et
sécurité de la Cédéao lors d’une rencontre en amont du forum, tout en
pointant le problème crucial des ressources pour renforcer les capacités
africaines.