Le fils de Biden épinglé pour fraude fiscale
Des agents chargés
d’enquêter sur les affaires de Hunter Biden, le fils de l’actuel
président américain, ont réuni des preuves de fraude fiscale et il
revient désormais à un procureur de décider s’il convient de l’inculper,
rapporte jeudi le Washington Post.
Des
investigations fédérales ont été ouvertes en 2018 sur le travail,
notamment à l’étranger, du fils cadet de Joe Biden, un avocat et
lobbyiste de 52 ans au parcours tumultueux, rappelle le quotidien.
Les
agents estiment depuis des mois avoir suffisamment d’éléments pour le
poursuivre pour fraude fiscale, ajoute le journal qui s’appuie sur des
sources anonymes proches du dossier. Ils ont également établi qu’il
avait menti lors de l’achat d’une arme à feu en 2018, selon ces sources.
Le
procureur fédéral de l’Etat du Delaware, le fief de Joe Biden et de sa
famille, doit désormais décider s’il pense que ces éléments sont
suffisants pour obtenir une condamnation lors d’un procès.
Ce
procureur, David Weiss, a été nommé par l’ancien président républicain
Donald Trump, qui a fait d’Hunter Biden une de ses cibles de
prédilection.
Les
frasques du fils de Joe Biden, qui a longtemps bataillé contre des
addictions à la drogue et à l’alcool, ont régulièrement défrayé la
chronique et il a été souvent considéré comme un handicap potentiel pour
la carrière politique de son père.
Avant
l’élection de 2020, Donald Trump et ses partisans lui ont vivement
reproché d’avoir accepté en 2014 un mandat d’administrateur du groupe
gazier ukrainien Burisma, alors que Joe Biden était vice-président et
investi dans le dossier ukrainien.
Les
pressions exercées par Donald Trump sur le président Volodymyr Zelensky
pour qu’il ouvre une enquête à ce sujet lui avait valu un premier
procès en destitution en 2020.
Interrogé
par le Washington Post, l’avocat d’Hunter Biden a dénoncé les sources
qui ont parlé au quotidien. Briser le secret de l’instruction est « une
infraction pénale », a déclaré M.Chris Clark.
« Les
procureurs ne doivent pas seulement peser les preuves fournies par les
agents mais aussi les autres témoins, dont ceux de la défense », a-t-il
ajouté. « Ils ne doivent pas être mis sous pression ou critiqués pour
leur travail. »