Economie et finances publiques… Ce qui « cloche » selon le FMI!
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Edward Gemayel, vient de boucler une mission au Sénégal durant laquelle elle a fait le point sur l’évolution récente de l’économie et les progrès dans les réformes soutenues par l’Instrument de coordination des politiques économiques, l’Accord de confirmation et la Facilité de crédit de confirmation.
À
l’issue de la mission, le chef de mission a signalé que les effets de
la guerre en Ukraine et de la flambée des prix des matières premières
pèsent sur l’économie sénégalaise. Aussi, il a souligné que l’activité a
ralenti dans les secteurs secondaire et des services au cours du
premier semestre de cette année, «ce qui a conduit à une légère révision
à la baisse de la projection de croissance à 4,7 %».
Puis,
l’inflation «a atteint un niveau record », grimpant à 11,2 % en août,
sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires (17,3 %).
«Ce qui a un impact négatif sur le niveau de vie des ménages», indique
le Fmi.
Et ce qui semble le plus inquiéter le fmi, c’est surtout
les subventions de l’Etat, les exonérations fiscales et leur impact sur
les finances publiques. Dans son communiqué de presse, il souligne que
les recettes budgétaires, jusqu’à la fin septembre ont été plus
importantes que prévu. «Mais, la forte hausse des subventions à
l’énergie a conduit le gouvernement à retarder certains projets pour
contenir le déficit budgétaire au niveau visé de 6,2 % du PIB.»
«
Bien que le projet de budget pour 2023 prévoie une réduction du déficit
budgétaire, les efforts d’assainissement sont insuffisants compte tenu
des contraintes fortes de financement et de la vulnérabilité croissante
de la dette publique», signale le Fmi.
Il invite l’Etat à
identifier «des objectifs plus élevés en matière de mobilisation des
recettes et des engagements crédibles pour supprimer progressivement les
subventions à l’énergie sont nécessaires.»
Ils encouragent les
autorités à renforcer le recouvrement des recettes, à éliminer les
exonérations fiscales onéreuses, à rationaliser les dépenses non
prioritaires et à prendre les mesures nécessaires pour réduire les
subventions à l’énergie tout en protégeant les plus vulnérables par des
mesures ciblées.