L’Union européenne dénonce le nouveau coup de force au Burkina
L’Union européenne a dénoncé samedi le nouveau coup
de force au Burkina Faso et la dégradation de la situation sécuritaire
et humanitaire dans le pays.
Le
coup de force « met en danger les efforts engagés depuis plusieurs mois,
notamment de la part de la CEDEAO, afin d’encadrer la Transition », a
déploré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un
communiqué.
« L’Union
européenne en appelle au respect des engagements pris, qui ont été à la
base de l’accord trouvé avec la CEDEAO le 3 juillet dernier, afin
d’accompagner le Burkina Faso vers un retour à l’ordre constitutionnel
au plus tard le 1er juillet 2024 », a-t-il insisté.
« L’Union
européenne déplore aussi la dégradation de la situation sécuritaire et
humanitaire dans le pays, et reste aux côtés du peuple burkinabè dans
ces moments difficiles », a-t-il ajouté.
Le
Burkina Faso, un des pays pauvres du Sahel, a connu vendredi son second
coup d’Etat en huit mois, mené pour renverser le lieutenant-colonel
Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier.
Le nouvel homme fort est un jeune capitaine de 34 ans, Ibrahim Traoré,
chef de l’unité des forces spéciales antijihadistes « Cobra » dans la
région de Kaya (nord).
Les
jihadistes ont multiplié les attaques meurtrières dans le nord et
l’est, où des villes sont désormais soumises à un blocus. Deux convois
de ravitaillement ont été attaqués en septembre, avec à chaque fois un
bilan lourd.