Touba : les quatre points cardinaux des réalisations de l’Etat
Aux plans de la gestion des inondations, de l’approvisionnement en eau, de la santé et des infrastructures, le gouvernement a permis à la Ville sainte d’effectuer un bond en avant. Le point par secteur.
Le Président Macky Sall est attendu ce samedi à Touba. Le chef de l’Etat effectuera sa traditionnelle visite dans la Ville sainte en prélude au Magal prévu jeudi prochain. Il sera reçu par le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Les préparatifs de l’événement seront sûrement au menu des échanges entre le guide religieux et le président de la République. Macky Sall profitera sûrement de l’occasion pour mesurer l’impact des réalisations de son gouvernement dans la cité religieuse aux plans de la gestion des inondations, de l’approvisionnement en eau, de la santé et des infrastructures.
Inondations
Les
deux principaux problèmes identifiés par le Comité d’organisation du
Magal de Touba, sont l’hydraulique et l’assainissement. C’est Cheikh
Abdou Ahad Mbacké dudit Comité qui le précise dans un entretien avec
L’Observateur.
Si
ce dernier évoque la question de l’assainissement, il pense aux
inondations. Certains quartiers de la Ville sainte sont toujours sous
les eaux, mais l’impact des eaux de pluie est moins marqué par rapport à
l’année prochaine. «Nous reconnaissons que les inondations de cette
année sont loin d’égaler celles de l’année passée en termes d’ampleur et
de dégâts», précise Cheikh Abdou Ahad Mbacké.
Ce
dernier ajoute : «Il faut signaler que ce sont les investissements de
l’Etat qui ont engendré un léger mieux dans le vécu de ces populations
dont certaines n’ont pas besoin d’être relogées.»
En
attendant la mise en œuvre complète du Plan directeur d’assainissement
(PDA) de Touba d’un montant de 170 milliards de francs CFA, présenté
comme la solution définitive, le gouvernement multiplie les solutions
d’urgence.
Le
bassin de Keur Niang a été sécurisé depuis l’année dernière. Des tuyaux
sont en train d’être posés dans les différents quartiers inondés pour
un pompage de l’eau vers le bassin de Keur Kaab.
Ce
dispositif sera renforcé durant le Magal par 24 camions hydro-cureurs
pour soulager les points qui ne dispose pas d’exutoires. Parallèlement,
l’ONAS mobilisera 50 autres camions pour la vidange des fosses
septiques.
Approvisionnement en eau
L’autre
problème soulevé par Cheikh Abdou Ahad Mbacké est l’approvisionnement
en eau, surtout durant le Magal. A ce niveau aussi, les efforts du
gouvernement ont permis un léger mieux.
L’Etat
a rajouté quatre forages, à Matlaboul Fawzeyni, Boborel, Ngabou et
Darou Khoudoss. Cela fait une capacité de production supplémentaire de
14 000 m3 par heure. Lesquels s’ajoutent aux 125 000 m3/h déjà
disponibles. Ainsi, Touba va produire 140 millions de litres d’eau par
jour.
Ce
n’est pas tout. Durant le Magal, des camions-citernes feront le tour de
la cité religieuse pour approvisionner les quartiers, surtout les
principaux sites d’accueil des pèlerins.
Santé
Au
plan des infrastructures de santé, Touba est au centre des
préoccupations du gouvernement. En 2019 et 2021, l’Etat a investi près
de 50 milliards dans ce domaine. Il y a un an, le Président Macky Sall a
inauguré l’hôpital Ahmadoul Khadim. Cet établissement de santé flambant
neuf a coûté 40 milliards de francs CFA. Il est de niveau 3 avec une
capacité de 300 lits. Il a été réalisé en même temps que ceux de
Sédhiou, Kédougou et Kaffrine.
Deux
ans plus tôt, l’Etat a réhabilité l’hôpital Matlaboul Fawzeyni pour 6,8
milliards de francs CFA. Les travaux ont été financés grâce au Fonds
souverain d’investissements stratégiques (FONSIS). L’établissement de
santé comporte désormais un nouveau bâtiment R+5 et son plateau
technique a été considérablement relevé.
Infrastructures
Inaugurée
en 2018, l’autoroute Ila Touba est la réalisation phare pour la Ville
sainte en matière d’infrastructures routières. Longue de 113 kilomètres,
elle a un fort impact économique et social.
Aussi,
entre 2017 et 2018, 20 km de voierie ont été réalisés dans la cité
religieuse. Sans compter les 2000 lampadaires installés par l’Agence
nationale des énergies renouvelables (ANER), les 9 milliards du
Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) et
les investissements dans le cadre du Programme de modernisation des
cités religieuses.