Lutte contre le terrorisme au Bénin : la France prête à coopérer sur « la formation et l’équipement »
Emmanuel Macron est en visite officielle au Bénin, mercredi, pour des discussions avec le président Patrice Talon, sur la lutte contre le terrorisme, la restitution d’œuvres d’art ainsi que les partenariats économiques. Lors d’une conférence de presse conjointe entre les deux chefs d’État, Emmanuel Macron a assuré que la France était prête à coopérer en matière « de formation et d’équipement » militaire pour renforcer la sécurité dans la région.
Après
un voyage de deux jours au Cameroun, Emmanuel Macron poursuit, mercredi
27 juillet, sa tournée africaine avec une visite officielle au Bénin. À
Cotonou, la capitale économique, le président français a abordé
différents sujets avec son homologue béninois, Patrice Talon, dont la
lutte contre le terrorisme, la restitution d’œuvres d’art, les
investissements français ainsi que les partenariats économiques,
notamment dans le domaine de l’agriculture.
La France a lancé en
mars dernier l’initiative Farm (Food and Agriculture Resilience
Mission), en lien avec l’Union africaine, pour « garantir un accès de
tous, en particulier les plus vulnérables » aux stocks agricoles, alors
que le continent fait face à une crise alimentaire, du fait de la guerre
en Ukraine.
Sur la question de la sécurité, la France a fait
savoir qu’elle entend « répondre positivement » aux demandes du Bénin et
d’autres pays en matière de soutien aérien et de renseignement pour
lutter contre les militants islamistes.
« Sur le plan sécuritaire,
nous serons au rendez-vous pour répondre à vos demandes en termes de
formation et d’équipement », a souligné Emmanuel Macron lors d’une
conférence de presse conjointe avec son homologue béninois.
Menace terroriste et droits de l’Homme
Le
Bénin, le Togo et la Côte d’Ivoire, trois États du golfe de Guinée,
font face à une menace jihadiste croissante, alors que la violence
s’étend vers le sud depuis les pays sahéliens du Mali, du Burkina Faso
et du Niger.
Enfin, la situation des droits de l’Homme devait
être abordée pendant cette rencontre. En France, quelque 75 députés de
gauche ont alerté le président français sur « les dérives autoritaires »
au Bénin et la situation « alarmante » des prisonniers politiques. Les
élus évoquent principalement les condamnations de l’ancienne garde des
Sceaux Reckya Madougou à 20 ans de réclusion pour « terrorisme » et du
constitutionnaliste Joël Aïvo à dix ans de prison pour « complot contre
l’autorité de l’État » à la mi-décembre 2021.
Après ses étapes au
Cameroun et au Bénin, le président français terminera sa première
tournée africaine depuis sa réélection par un voyage en Guinée-Bissau,
jeudi.