Guerre en Ukraine, en direct : Volodymyr Zelensky affirme que Kiev a « un potentiel important pour infliger de nouvelles pertes » à l’armée russe
e président ukrainien espère que les livraisons de nouvelles armes, notamment de missiles à plus longue portée, permettront à l’armée ukrainienne de reprendre du territoire.
Les territoires séparatistes prorusses bloquent Google
Les autorités des deux territoires séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine ont annoncé avoir bloqué le moteur de recherche Google, l’accusant de « promouvoir » la violence contre les Russes.
Denis Pouchiline, président de la « république populaire de Donetsk » (« RPD ») autoproclamée, a déclaré sur Telegram que « la propagande inhumaine de l’Ukraine et de l’Occident a[vait] depuis longtemps franchi toutes les frontières. Il y a une véritable persécution des Russes, l’imposition de mensonges et de désinformation ».
A la pointe de la technologie de l’information à cet égard se trouve le moteur de recherche Google, qui ouvertement, sur ordre de ses conservateurs du gouvernement américain, promeut le terrorisme et la violence contre tous les Russes, et en particulier la population du Donbass. (…) Ça n’a pas commencé hier. Je pense qu’il ne faut plus accepter cette situation. Nous avons décidé de bloquer Google sur le territoire de la “RPD”. Si Google cesse de poursuivre sa politique criminelle et revient au courant dominant du droit, de la morale et du bon sens, il n’y aura plus d’obstacle à son travail.
La veille, le président de la « république populaire de Louhansk », Leonid Passetchnik, avait annoncé avoir pris cette même mesure.
L’ONG Human Rights Watch accuse Moscou de tortures, détentions et enlèvements dans le sud de l’Ukraine
L’armée russe se livre à la torture, aux détentions illégales et aux disparitions forcées de civils dans les zones sous leur contrôle dans le sud de l’Ukraine en guerre, a accusé vendredi l’ONG Human Rights Watch (HRW).
« Les forces russes ont transformé les zones occupées du sud de l’Ukraine en un abîme de peur et d’anarchie sauvage », a déclaré Yulia Gorbunova, chercheuse de HRW pour l’Ukraine, citée dans un communiqué de l’organisation. Mme Gorbunova a dénoncé « la torture, les traitements inhumains, ainsi que les détentions arbitraires et la séquestration de civils » dans les régions de Kherson et de Zaporijia, partiellement contrôlées par l’armée russe, tout en exhortant les autorités russes à « mettre fin immédiatement à ces abus ».
L’ONG précise avoir interrogé plus de soixante-dix Ukrainiens ayant décrit plus de quarante cas d’abus et documenté les actes de torture qu’ont subis trois membres de la défense territoriale ukrainienne, qui ont été faits prisonniers de guerre et dont deux sont morts.
Une habitante de Kherson, Aliona Laptchouk, a dit à l’Agence France-Presse en juin que son mari, membre de la défense territoriale, avait disparu dans cette ville après avoir été interrogé par des troupes russes, avant que son corps ne soit retrouvé début juin au fond d’une rivière.
« Les personnes interrogées ont décrit avoir été torturées, ou avoir été témoins de torture, par des passages à tabac prolongés et, dans certains cas, des décharges électriques », a déclaré HRW, mentionnant aussi des « blessures, notamment des côtes et d’autres os et dents cassées, des brûlures graves, des commotions cérébrales ». L’objectif « semble être d’obtenir des informations et d’instiller la peur afin que les gens acceptent l’occupation » russe, a ajouté l’ONG.
Ce que l’on sait de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes
L’Ukraine et la Russie s’apprêtent à signer vendredi, à Istanbul, un accord permettant d’exporter les céréales ukrainiennes bloquées dans les ports de la mer Noire par la guerre et qui font cruellement défaut aux marchés mondiaux. Voici ce que l’on sait du contenu de cet accord âprement négocié depuis deux mois, à quelques heures de la cérémonie de signature prévue au palais de Dolmabahçe, en présence du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
- Un centre de coordination et de contrôle basé à Istanbul
Il sera piloté par des délégués des parties impliquées : un Ukrainien, un Russe, un Turc et un représentant de l’ONU, assistés de leurs équipes respectives. Ils seront chargés d’établir le calendrier des rotations de navires en mer Noire. Selon les experts impliqués dans la négociation, trois à quatre semaines sont encore nécessaires pour finaliser les détails et le rendre opérationnel.
- Des inspections au départ et à l’arrivée en Turquie
L’inspection des navires transportant les céréales constituait une exigence de Moscou qui voulait s’assurer qu’ils ne délivreront pas simultanément des armes à l’Ukraine. Ces inspections n’auront pas lieu en mer, comme envisagé un temps pour des raisons pratiques, mais se feront en Turquie, vraisemblablement à Istanbul, qui dispose de deux importants ports de commerce, à l’entrée du Bosphore (Haydarpasa) et sur la mer de Marmara (Ambarli). Menées par des représentants des quatre parties, elles auront lieu au départ et à l’arrivée des navires.
- Des couloirs de navigation sécurisés
Russes et Ukrainiens s’engagent à respecter des couloirs de navigation à travers la mer Noire exempts de toute activité militaire. En vertu de l’accord, si un déminage est requis, il devra être réalisé par un « pays tiers » – autre que les trois impliqués –, qui n’a pas encore été précisé. Au départ d’Ukraine, les navires seront escortés par des bâtiments ukrainiens (probablement militaires) ouvrant la voie jusqu’à la sortie des eaux territoriales ukrainiennes.
- Quatre mois reconductibles
L’accord serait signé pour quatre mois et automatiquement reconduit. Si 20 à 25 millions tonnes de céréales sont actuellement en souffrance dans les silos des ports ukrainiens, et à raison de huit millions de tonnes évacuées par mois, cette durée de quatre mois devrait suffire à écouler les stocks.
- Une contrepartie pour les céréales et engrais russes
Un mémorandum d’accord doit accompagner cet accord, signé par les Nations unies et la Russie, garantissant que les sanctions occidentales contre Moscou ne concerneront pas les céréales et les engrais, de manière directe ou indirecte. Il s’agissait d’une exigence de la Russie, qui en faisait une condition sine qua non à la signature de l’accord.