Éclairage public : L’ANER va installer 115 000 lampadaires solaires dans les collectivités territoriales
Un comité régional de développement initié par
l’Agence nationale pour les énergies renouvelables (ANER), a permis de
présenter aux acteurs de la région de Matam, la 2ème phase du programme
national d’éclairage public solaire, initié par le Gouvernement du
Sénégal. Ce programme ambitionne d’installer 115 000 lampadaires
solaires au profit des collectivités territoriales, afin leur assurer
l’éclairage public à partir de l’énergie renouvelable
«
La généralisation de l’utilisation de l’éclairage public par le solaire
est une volonté du président de la république, Macky Sall, qui après
avoir apprécié l’enthousiasme des populations , a décidé de dérouler un
autre programme pour toucher les autres communes qui n’avaient pas été
couvertes durant la première phase », a déclaré Sidy Ndiaye, l’autorité
en charge de l’Agence nationale pour les Énergies renouvelables (ANER).
Un projet innovant qui, de son avis, a permis d’obtenir des résultats
positifs dans « l’amélioration du cadre de vie des populations, le
développement économique et social, l’augmentation de la sécurité et
l’épanouissement de la jeunesse au niveau des différentes localités
bénéficiaires».
C’est
notamment dans ce cadre qu’une deuxième phase d’éclairage public
solaire, a été programmée sur l’étendue du pays, par le Gouvernement du
Sénégal et mise en œuvre par le Ministère du Pétrole et des énergies
(MPE), à travers l’Agence nationale pour les Énergies renouvelables
(ANER), pour mettre à la disposition des collectivités territoriales,
115 000 lampadaires solaires afin leur assurer l’éclairage public à
partir de l’énergie renouvelable. Cet important programme, qui fait
suite à la première phase qui comportait 50 000 lampadaires, dont
l’objectif vise la généralisation de l’utilisation de l’éclairage
solaire d’une manière conséquente sur le territoire national, devrait
de l’avis du Directeur Général de l’Aner, démarrer durant le second
semestre de cette année.
En
formulant leurs attentes durant les discussions, des autorités et des
élus ont après avoir relevé « l’opportunité que le projet offre dans la
correction des inégalités », sollicité « son extension dans les zones
enclavées ». Comparés à d’autres localités de la région, de nombreux
villages du Ferlo (zone sylvo pastorale), demeurent sans aucun éclairage
public et le paradoxe veut que les rares communes qui ont accès à
l’électricité éprouvent des difficultés à honorer les factures liées à
l’éclairage public conventionnel…Des préoccupations, selon les
assurances du directeur général, que le programme entend bien prendre en
charge, en ce sens « qu’il promeut non seulement la réduction des
factures d’électricité très élevées des communes et des subventions
récurrentes pour éponger les dettes dues à la SENELEC, mais aussi un
accès des localités à l’éclairage public par le solaire ».
C’est
fort de cette dynamique, que le présent programme entend remettre aux
communes qui n’avaient pas été couvertes dans la première phase, au
minimum 200 lampadaires solaires dont la répartition sera faite par le
maire, suivant toutefois, la validation de l’agence qui veillera sur la
pertinence du choix annoncé.
Durant
la rencontre, qui s’est tenue en présence des autorités
administratives, territoriales et des chefs de services, ainsi que
plusieurs acteurs, les discussions constructives autour de la
pérennisation du projet, ont mis en exergue la sécurisation des
lampadaires et notamment leur surveillance à travers une approche
communautaire et participative qui impliquerait les autorités
territoriales et les populations. L’adjoint au Gouverneur de Matam,
chargé des affaires administratives, Modou Thiam, après avoir entretenu,
l’autorité de l’Agence nationale pour les Énergies renouvelables
(ANER), sur le potentiel économique de la région en matière d’énergie
renouvelable à des fins productives, a vivement sollicité son
accompagnement dans l’acquisition de projets dédiés au secteur. Avant de
plaider aussi, dans le cadre de la maintenance, la mise à profit des
diplômés de l’ISEP référés dans les formations du solaire.