Loi d’orientation de l’ESS : Le Ministère de la Microfinance partage « Sen Label Ess Cii La Bokk » avec les acteurs de Dakar

Loi d’orientation de l’ESS : Le Ministère de la Microfinance partage « Sen Label Ess Cii La Bokk » avec les acteurs de Dakar

Dans le cadre de la vulgarisation et de l’opérationnalisation de la loi d’orientation relative à l’Economie sociale et solidaire (Ess), le Ministère de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire a organisé, à l’intention des acteurs de la région de Dakar, un Comité régional de développement (Crd). Ce, pour partager ce dispositif juridique et son outil d’opérationnalisation qui est la plateforme « Sen label Ess cii la bokk ». La rencontre, qui s’est tenue, ce mardi 21 juin 2022, à Dakar, a été présidée par Mme le ministre Zahra Iyane Thiam Diop, en présence du président de la commission des finances et du contrôle budgétaire à l’Assemblée nationale, Seydou Diouf, du Gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, des préfets et sous-préfets, d’élus locaux, bref de l’ensemble des acteurs régionaux.

Il s’agit ici, d’une rencontre qui constitue la première étape du déroulement de la feuille de route dudit ministère et l’aboutissement d’un processus « très long mais ordonné et synchronisé ». Elle concerne principalement l’administration territoriale et le niveau central constitué par le ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire. Lesquels se sont engagés pour la vulgarisation de la loi n°2021-28 du 15 juin 2021 et son décret d’application. Ils ont également défini le rôle de chaque partie prenante.
« Sen label Ess cii la bokk », un outil innovant pour formaliser les acteurs
Selon la ministre de la Microfinance et de l’Economie Sociale et Solidaire, cette rencontre revêt un cachet particulier car marquant le démarrage des activités préparatoires au lancement de la campagne de vulgarisation de la loi d’orientation relative à l’Economie sociale et solidaire et le déploiement de son principal outil d’opérationnalisation à savoir : la plateforme numérique « Sen label Ess cii la bokk ». Laquelle est « un outil innovant et très moderne ».
A travers cette plateforme, le ministère vise à « régler définitivement » la question de la formalisation des acteurs car, il a été combiné avec le financement. Ce qui est non négligeable aux yeux de Mme Zahra Iyane Thiam Diop. « C’est important parce que c’est démocratique ; c’est important parce que transparent mais c’est important parce que c’est inclusif », a-t-elle soutenu.
En effet, cette plateforme numérique dont ils sont, à compter de ce jour, les principaux acteurs de vulgarisation et d’exécution, se fixe comme objectif de « démocratiser et de rationaliser l’accompagnement de l’Etat, de faciliter la structuration des opérateurs économiques et sociaux en acteurs de l’Ess, de les accompagner dans la conception et le développement de leur modèle économique ».
L’administration territoriale appelée à jouer « un grand rôle »
C’est pourquoi, au cours de la rencontre, le consultant a présenté de manière détaillée « Sen label Ess cii la bokk » afin de susciter un engagement de tous les acteurs à se l’approprier. « Aujourd’hui, même si nous avons une stratégie de développement bien articulée, nous sommes conscients que nous ne sommes qu’au début de notre mission de transformation structurelle du secteur. Nous avons encore besoin de l’appropriation de la part des acteurs, des normes juridiques sur l’Ess, de la plateforme elle-même. Nous misons donc sur l’engagement des acteurs territoriaux, notamment l’administration territoriale pour une application correcte des dispositions de la loi d’orientation et un déploiement ordonné de la plateforme « Sen label Ess », a d’emblée insisté la ministre de la Microfinance.   
Elle signale qu’en dehors de la tenue des registres de l’Économie sociale et solidaire, l’administration territoriale, clef de voûte de la mise en œuvre de notre politique, est appelée à jouer « un grand rôle » dans l’instruction et l’examen des dossiers de demande d’agrément. Ainsi, dans le cadre de la procédure, les comités de qualification et d’examen sont présidés respectivement par le préfet et le gouverneur. En outre, les gouverneurs, chefs d’exécutif régionaux, présideront les cadres de concertations sur la Responsabilité sociale d’entreprise (Rse), véritable innovation de la loi ».
« Une loi inclusive qui a fait l’objet d’une co-construction avec les députés »
Le président de la commission des Finances et du contrôle budgétaire à l’Assemblée nationale, Seydou Diouf, pour sa part, a soutenu que cette loi d’orientation sur l’Économie sociale et solidaire a été la loi qui, dans son mode d’élaboration, a été une loi inclusive. A l’en croire, elle a fait l’objet d’une « co-construction » avec les députés de l’assemblée nationale, de la majorité comme de l’opposition.
« Nous allons tout mettre en œuvre pour que le dispositif soit appliqué dans toute sa rigueur »
Le gouverneur de la région de Dakar, quant à lui, s’est engagé à « tout mettre en œuvre » pour que le dispositif soit appliqué dans toute sa rigueur. « Nous avons suivi l’intervention de Mme le ministre. Nous avons également suivi les différentes communications et nous pensons avoir compris le rôle de l’autorité territoriale qui se doit de partager avec les acteurs territoriaux mais surtout de veiller à ce que les dispositions de cette loi soient non seulement comprises mais surtout appliquées. Et par rapport à cela, l’engagement du gouverneur et de ses préfets, des maires également, est clair. Nous allons tout mettre en œuvre pour que le dispositif soit appliqué dans toute sa rigueur, que les acteurs à la base puissent profiter de cet important outil. Et en définitive, que la politique d’économie sociale et solidaire soit tout simplement un succès et une réussite à travers la région de Dakar », a souligné Al Hassan Sall.
« L’Ess permet de réaliser l’idéal coopératif » 
L’Économie sociale et solidaire (Ess) se définit comme l’ensemble des « activités économiques menées avec une approche centrée sur la personne humaine visant une finalité sociale ou environnementale et réalisées par des coopératives ou mutuelles, des associations entreprenantes, des entreprises sociales ou par des acteurs de l’économie populaire ». Centrée sur l’homme et non sur la recherche effrénée du profit financier, l’Ess permet de « réaliser l’idéal coopératif », et s’étend au-delà de cet idéal en incluant les enjeux mondiaux de l’heure.
Synergie entre Ess et Rse
La Responsabilité sociale d’entreprise (Rse) et l’Économie sociale et solidaire (Ess), au-delà de partager une mission éminemment sociale, poursuivent les mêmes objectifs d’inclusion et de développement, et doivent donc agir en parfaite intelligence.
Opérationnalisation de la loi sur l’Ess
La loi d’orientation, à travers l’agrément Ess de l’acteur économique, ouvre plusieurs avantages aux acteurs, notamment la prise en compte de la part contributive des acteurs, qu’ils soient formels ou non dans la définition de la croissance de la richesse du pays. Mais, pour ce faire, l’acteur a besoin d’une identification. En effet, dans le cadre de la vulgarisation et de l’opérationnalisation de la loi d’orientation relative à l’économie sociale et solidaire, plusieurs actions et différents instruments seront mis en place, à savoir : l’agrément Ess et l’encadrement Rse. 
La plateforme numérique « Sen label Ess cii la bokk » offre la possibilité aux acteurs économiques d’obtenir un agrément Ess et des opportunités d’affaires et d’échanges et permet de créer un écosystème « favorable à l’éclosion et au développement » des acteurs de l’Ess par la structuration de chaînes de valeur. 
L’encadrement Rse, quant à lui, se fait à travers la mise en place de la stratégie inclusive de développement et d’encadrement de la Rse, par la structuration des besoins à l’échelle des collectivités territoriales.

Souare Mansour

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