CHARRETIER TUÉ À KOUNOUNE : Déféré au parquet, l’élève en classe de Cm2 avoue le meurtre et déroule le film
Le présumé meurtrier du charretier Ousmane Cissé,
qui a été déféré au parquet avant-hier, a livré sa version dans
l’affaire de la mortelle rixe au couteau au quartier Kounoune Ngalap,
situé dans le département de Rufisque. D’après
Les Échos qui donne l’information, tout serait parti d’une banale
histoire de ragots entre lui-même et un de ses camarades de classe.
C’était en fin de journée du mardi dernier, aux environs de 17h30.
Après
leur cours, les deux jeunes garçons ainsi que d’autres camarades se
retrouvent alors dans la cour de leur établissement scolaire et prennent
la direction de leurs domiciles respectifs.
En
chemin, Baye S. Diouf déclare être interpellé par son camarade de
classe en question, qui le tance vertement et lui reproche d’avoir tenu
des propos discourtois à son encontre.
Diouf
s’emporte et somme sur un ton ferme son interpellant de débarrasser le
plancher. «Il m’a accusé de ragots. Je lui ai demandé de dégager». Mais,
face à l’attitude teigneuse de son vis-à-vis, il enchaîne avec des
menaces, use de la manière forte et se fraie un chemin. Alors
que les deux élèves continuent à se chamailler en cours de route,
indique toujours Baye S. Diouf, le nommé Ousmane Cissé, à bord de sa
charrette, tombe sur la scène, reconnaît le second écolier qui est son
ami, s’en mêle.
Il
saute de sa calèche et prend fait et cause pour son pote. Ils se
liguent alors et abreuvent d’insanités le nommé Baye. Ils se mettent à
deux sur celui-ci, se défoulent comme pas permis sur lui et le suivent à
la trace jusque devant son domicile. Atteint
dans son amour-propre, Baye s’engouffre dans leur maison, s’empare d’un
couteau de cuisine et le planque dans ses habits.
«Quand
je suis entré chez nous, je suis allé directement prendre un couteau de
cuisine. J’ai caché l’arme blanche puis je suis ressorti pour aller me
venger et laver l’affront», a soutenu le jeune garçon. Le
charretier reste cependant inflexible, revient à la charge avec
beaucoup plus de virulence dans le verbe et tourne en bourrique le jeune
écolier. Une autre rixe éclate entre eux. L’élève profite de
l’altercation, sort le couteau de cuisine et en assène un violent coup
au niveau du cou du cocher ; une charge qui tranche net la carotide de
celui-ci. Qui se vide de son sang avant de mourir.
Baye
S. Diouf sera alors débusqué, cueilli manu militari, conduit à la
brigade de gendarmerie puis mis aux arrêts. Il sera ensuite présenté
devant le procureur de la République pour meurtre. L’arme du crime a été
retrouvée et mise sous scellés.