Sanctions contre le Mali : la Bceao a violé ses propres statuts (économiste)
La Bceao a sévèrement sanctionné le Mali, coupable
d’avoir à sa tête une junte militaire qui a décidé d’ignorer le plan de
transition retenu en accord avec la Cedeao. Elle a, notamment, gelé les
avoirs de l’État et des entreprises publiques et parapubliques maliens,
et bloqué les transferts du pays passant par ses systèmes de paiement.
Ces
sanctions constituent «une violation des dispositions pertinentes de
l’article 4 des statuts de la Bceao», selon Dr Abdoulaye Traoré,
économiste monétariste et enseignant-chercheur.
«De
telles mesures fragilisent non seulement le développement financier
régional en détournant les investissements, mais constituent aussi une
réelle menace à l’intégration monétaire au sein de l’espace», regrette
Dr Traoré dans un entretien paru ce samedi dans Le Soleil.
L’article
4 stipule que «la Banque centrale, ses organes, un membre quelconque de
ses organes ou de son personnel ne peuvent solliciter ni recevoir des
directives ou des instructions des institutions ou organes
communautaires, des gouvernements des Etats membres de l’Umoa, de tout
autre organisme ou de toute autre personne».